Le passage de témoin entre Sangaris et la MINUSCA se poursuit

Le transfert de responsabilité entre les FAC français et ceux de l’ONU s’est déroulé progressivement au fur et à mesure du déploiement de la MINUSCA. Présents en Centrafrique depuis près de 4 mois, les FAC sénégalais ont ainsi bénéficié, lors de la prise en compte de leurs zones d’action, de l’expérience acquise par les équipes françaises de contrôle de l’appui aérien (les JTAC – joint terminal air controler). Le rôle de ces équipes chargées de l’appui aérien des opérations est primordial. Force de proposition auprès du commandement, elles planifient l’engagement des hélicoptères de combat et coordonnent leur emploi avec les éléments au sol.

Dans les airs, l’évolution est également très nette. De fait, les Mi35 de la MINUSCA supplantent peu à peu les Tigre français.

Dotés de deux canons de 20mm et de paniers de roquettes, ces hélicoptères disposent d’une importante puissance de feu qui leur confère une forte capacité de dissuasion.

Le 30 mars 2016, ce sont les équipages de Mi35 qui ont réalisé la mission de sécurisation de l’investiture du président centrafricain à Bangui. Désormais, ils interviennent également dans les missions de reconnaissance et d’appui non seulement au profit des convois de la MINUSCA, mais aussi de la force Sangaris. Le 5 avril, un convoi logistique de Sangaris qui quittait Bangui pour se rendre à Sibut a ainsi été appuyé au cours de ce mouvement par un Mi35.

Le passage de témoin entre Sangaris et la MINUSCA se poursuit dans le domaine aérien comme dans le domaine terrestre.