Point sur les opérations de la force Serval depuis le jeudi 12 septembre 18h00 jusqu’au jeudi 19 septembre, 18h00.
Au cours de ces derniers jours, les opérations aériennes se sont poursuivies avec près de 80 sorties, dont 40 effectuées par les avions de chasse. Une vingtaine de sorties ont été dédiées aux missions de transport, une vingtaine aux missions de ravitaillement et de renseignement.
Au sol, la force Serval poursuit les opérations autour de la boucle du Niger, et dans le Nord du pays, en coordination avec les unités de la MINUSMA. Parallèlement, des mouvements de relèves des unités de la brigade, engagées depuis environ 4 mois sur le théâtre, ont débutés.
L’opération Dragon menée par la force Serval depuis le 31 août 2013 s’est achevée le 15 septembre. L’opération qui visait à sécuriser l’axe Tessalit-Gao a engagé 400 militaires de la force Serval, environ 150 militaires nigériens et sénégalais de la MINUSMA ainsi que des gendarmes maliens. Après avoir découvert un véhicule suicide le 8 septembre, l’escadron d’aide à l’engagement (EAE) agissant à l’Ouest de Tabankort a localisé le 10 septembre un camion abandonné. Piégé, ce véhicule a été neutralisé grâce à l’intervention d’une équipe EOD.
Le 13 septembre, les opérations se sont recentrées sur la région d’Almoustarat et au Nord de Bourem. Dans la matinée du 14 septembre, au Sud d’Almoustarat, une patrouille d’hélicoptères constituée d’un Tigre et d’une Gazelle a détecté une activité suspecte de deux pick-up à une quinzaine de km de la Transaharienne. Au passage de la patrouille, les véhicules ont stoppé leur progression, tentant de se cacher sous les arbres A leur passage, des individus ont pris la fuite et se sont cachés sous les arbres. Une patrouille de deux avions Rafale a été engagée pour préciser le renseignement, en mesure d’apporter un appui aérien. Peu avant midi, un peloton constitué d’une centaine de militaire de la force Serval sur VAB et VBL a été envoyé en reconnaissance sur la position. Il a été immédiatement pris à partie par des tirs nourris. Les légionnaires ont riposté et au terme d’un accrochage de près de 30 minutes, ils ont capturé trois adversaires, dont un blessé. Ce dernier est décédé des suites de ses blessures malgré les soins prodigués par le médecin de l’unité. L’escadron a ensuite bouclé le secteur et saisi un pick-up piégé, de l’armement, plusieurs milliers de cartouches, du matériel de communication et du matériel médical.
A l’issue de cette opération l’ensemble des unités a rejoint Gao. Dragon a permis d’affaiblir le potentiel des groupes terroristes et de démontrer la constance dans l’engagement des forces françaises et africaines dans la zone.
Du 1er au 15 septembre, la force Serval a entamé l’allègement de son dispositif avec le départ du SGTIA blindé de Tessalit. Conformément aux décisions du Président de la République, le dispositif militaire français est allégé, tout en conservant la capacité d’appuyer les forces de la MINUSMA et des FAMA. Après le départ d’une centaine de légionnaires du 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC) avec une vingtaine de véhicules incluant des AMX10RC et des VBL, la plate-forme de Tessalit compte désormais une centaine de soldats de la force Serval.
Les 12 et 13 septembre 2013, le général d’armée Bertrand Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), a rendu visite aux militaires de l’armée de Terre déployés au Mali à Gao, Kidal et Bamako.
Le 14 septembre 2013, sur le camp d’entraînement de Koulikoro, a eu lieu la cérémonie de fin de formation du groupement tactique interarmes (GTIA) malien baptisé Elou, « les éléphants » en langue tamashek. Cette cérémonie, présidée par le général Dembele, chef d’état-major général des armées du Mali et par le général Guibert, commandant la Mission européenne d’entraînement au Mali (EUTM Mali), a été marquée par la présence de Monsieur Maïga, Ministre de la défense et des anciens combattants du Mali et de Monsieur Zink, ambassadeur et chef de la délégation de l’Union européenne au Mali. Le GTIA Elou a effectué une formation d’une durée de 10 semaines dans le cadre de la Mission européenne d’entraînement au Mali, qui s’est achevée lors d’un exercice de synthèse conduit du 10 au 12 septembre dans la région de Koulikoro. Commandée par le général français Bruno Guibert, la Mission Européenne d’Entraînement au Mali regroupe 550 militaires européens de 23 nationalités différentes, dont 110 militaires français, principalement issus de l’état-major de la 1ère Brigade mécanisée de Chalons en Champagne et du 1er Régiment d’infanterie de Sarrebourg. EUTM Mali repose sur deux piliers : une mission de formation des unités combattantes des forces armées maliennes sur le camp d’entraînement de Koulikoro et une mission d’expertise et de conseil assurée par le détachement de liaison et d’expertise (ALTF), destiné à appuyer la réorganisation de l’armée malienne.
Le 19 septembre 2013, s’est déroulé la cérémonie d’investiture du Président malien, monsieur Ibrahim Boubacar Keïta en présence du Président de la République française, Monsieur François Hollande. Avec le ministre des Affaires étrangères, Monsieur Laurent Fabius, le ministre de la Défense, Monsieur Jean-Yves Le Drian et le chef d’état-major des armées (CEMA), l’amiral Edouard Guillaud, le Président Hollande s’est rendu avec son homologue malien auprès des soldats français stationnés à Bamako. Lors de son allocution devant les militaires de la force Serval, le Président a salué la mémoire de ceux qui sont tombés au Mali depuis le 11 janvier 2013. Il a ensuite exprimé sa fierté devant la mission accomplie par la force Serval dans la mise en œuvre et dans la conduite de sa mission : « Vous avez chassé les terroristes, ramené l’intégrité malienne. Vous avez permis le succès de l’élection présidentielle ». Le Président a ensuite fait un point sur les effectifs : « Vous êtes encore plus de 3000 et serez environ 2000 en novembre prochain. Selon les directives qui vous seront données, vous veillerez à ce que le scrutin des élections législatives se tienne dans les meilleures conditions. Vous serez 1000 hommes d’ici la fin du mois de janvier. Si nécessaire les forces françaises resteront présentes autour du Mali pour aider les forces africaines à juguler toute menace, parce que c’est d’abord et surtout aux Africains d’assurer leur propre sécurité. »
Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent une mission de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes, tout en appuyant le transfert de la zone aux contingents relevant de la MINUSMA.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense