Les opérations aériennes se sont poursuivies en particulier dans la région de Bourem avec près de 85 sorties. Une quinzaine a été dédiée aux frappes aériennes et a permis la destruction, entre autres, de plusieurs dépôts de munitions des groupes terroristes. Un peu plus d’une trentaine a été consacrée au transport stratégique de nos forces et nos matériels, et le reste au soutien des opérations.
Pour rappel, le dispositif air de l’opération Serval comprend 6 Rafale, 6 Mirage 2000D, 2 Mirage F1CR, 4 avions ravitailleurs, des drones Harfang, des C160, C130 et CN235 qui opèrent depuis Bamako, Ndjamena, Niamey, Dakar ou encore Abidjan.
Au sol, l’opération Serval poursuit sa phase de sécurisation tout en mettant en œuvre des opérations visant à désorganiser les groupes terroristes. Ainsi, après la prise de Tessalit la semaine dernière, les soldats français en soutien des forces armées maliennes et en collaboration avec les militaires nigériens des forces africaines ont atteint la ville de BOUREM.
Entre le 14 et le 18 février, le GTIA 2 (92ème RI), appuyé par le GAM et en soutien des FAM a lancé un raid blindé à partir de Gao vers la ville d’Almoustarat au nord, avant de rejoindre la région de Bourem plus au sud. La reconnaissance de cette zone a permis la fouille de plusieurs villages situés sur ces axes par les forces armées maliennes.
Cette étroite coordination a notamment permis la récupération puis la neutralisation de 3 BM21 et un canon laissés par les groupes terroristes.
Simultanément, des soldats français, maliens et nigériens ont sécurisé l’accès à la ville de Gao, face au nord, afin d’éviter de nouvelles infiltrations mais aussi des exfiltrations des groupes terroristes depuis la région de Bourem.
Le 16 février en début d’après-midi, l’ensemble des éléments s’est déployé à hauteur de Bourem. Le GTIA 2 s’est déployé aux abords de la ville afin d’en sécuriser les accès alors que les forces armées maliennes ont repris le contrôle de la localité. Leur arrivée a été saluée par la population.
Près de 150 soldats maliens sont désormais installés dans la ville de Bourem. Le 17 février 2013, les éléments ont repris leur progression en direction de Gao. A plusieurs reprises des éléments ennemis ont été aperçus mais ils n’ont pas engagés le combat.
Parallèlement, les forces africaines poursuivent leur montée en puissance avec désormais près de 5250 soldats sur le sol Malien. Les contingents togolais, sénégalais, béninois, ghanéen et tchadiens ont vu leurs effectifs accroitre ces derniers jours et devraient poursuivre leur déploiement sur le terrain.
Enfin, le 18 février 2013, le Conseil de l’Union Européenne a officiellement lancé la mission EUTM MALI visant à apporter un soutien à la formation et à la réorganisation des forces armées maliennes.
Un élément précurseur, sous les ordres du colonel Heluin, est arrivé à Bamako le 8 février et commencera à s'acquitter des tâches d'expertise et de conseil dans les jours qui viennent. Les instructeurs militaires devraient être déployés avant la fin du mois de mars.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense