Accueil | Opérations | Missions réalisées | Afrique | Opération Serval (2013 - 2014) | Actualité | Opération Serval : bilan des opérations du 28 février au 4 mars Opérations ... Actualité | Opération Serval : bilan des opérations du 28 février au 4 mars

Opération Serval : bilan des opérations du 28 février au 4 mars

Mise à jour  : 07/03/2013

SERVAL et les FATIM s’emparent de la vallée de l’Ametettaï

Les opérations aériennes se sont poursuivies avec près de 120 sorties principalement dans la région de TESSALIT. Environ 40 sorties ont été dédiées aux frappes aériennes permettant la neutralisation de groupes terroristes, la destruction de plusieurs postes de combat et pièces d’artilleries ennemis. Un peu plus d’une trentaine d’autres sorties a été consacrée au transport de nos forces et de nos matériels. Les sorties restantes ont été dédiées au soutien des opérations.

Le fret récemment acheminé par l’EIDER a été transporté de DAKAR à BAMAKO puis escorté sur les différents points logistiques du BATLOG contribuant notamment à renforcer la capacité C-IED des forces SERVAL à GAO. Les éléments du GENIE apportent un soutien au plus près des combats pour neutraliser les mines et engins explosifs improvisés découverts au fur et à mesure de la progression des troupes. Les spécialistes de la fouille opérationnelle sont associés aux reconnaissances des abris et des grottes. Les forces françaises ont découvert des dizaines de caches ainsi que des ateliers de confection d’IED.

Dans la région de l’Adrar, les 2000 soldats des GTIA 3, du GTIA TAP, et des forces tchadiennes, sont engagés dans une opération de nettoyage de la vallée de l’Ametettaï depuis maintenant 2 semaines. L’action coordonnée des troupes au sol et des appuis artillerie (Mo120, CAESAR) et 3D (GAZELLE HOT, TIGRE, MIRAGE, RAFALE) a permis de s’emparer du sanctuaire terroriste au prix de violents combats lors desquels un de nos camarades du 1er RCP a été mortellement touché samedi 2 mars vers 18h00. Du Nord, de l’Est et de l’Ouest, l’étau s’est progressivement resserré sur un ennemi qui avait préparé sa défense de longue date et avait réparti des stocks nombreux de vivres et d’armes dans divers endroits du massif. Chaque portion de terrain saisie est fouillée méthodiquement malgré les tirs de harcèlement et les contre-attaques des terroristes. 2 soldats français ont été légèrement blessés lors de combats sporadiques avec des éléments résiduels retranchés dans les anfractuosités du terrain.

Depuis le 28 février, les forces françaises ont ainsi neutralisé une quarantaine de terroristes, détruit près d’une dizaine de pick-up et un canon d’artillerie 122D30, découvert des matériels et des munitions en grande quantité dont 1BM21, 3 canons 122D30, 1 canon de 100mm tractable, 1 mortier de 82mm et 1 mortier de 60mm, des armes, des roquettes et des mines anti-personnel.
En outre, le CEMGA tchadien a rendu visite à ses troupes sur le terrain le 3 mars et les a félicitées. Il a notamment rencontré une trentaine de soldats ayant participé aux combats violents de la semaine dernière.

Parallèlement, près de GAO, le GTIA 2 et les forces maliennes se sont emparées du village d’IMENAS à 60 km à l’Est. Cette opération s’est soldée par la neutralisation d’une quarantaine de terroristes et la destruction d’un BTR et de 3 pick-up.
Par ailleurs, toujours dans la région de GAO, les forces maliennes poursuivent les fouilles dans l’île de Kadji (cf. brève du 1er mars) aidées en cela par les populations. Des patrouilles conjointes ont lieu quotidiennement en ville pour contribuer à sécuriser la zone et prévenir les attaques terroristes.

A Ménaka et Tombouctou, les patrouilles de sécurité se poursuivent dans les villes et leurs abords afin de renforcer le contrôle de zone. Les indications de la population ont ainsi permis de trouver des roquettes de RPG et du matériel de radio dans une habitation désignée comme utilisée auparavant par les terroristes.

Ce sont près de 4000 militaires français qui sont déployés au Mali. L’arrivée d’une compagnie nigérienne et d’une compagnie nigériane porte les effectifs des forces africaines  engagées à leurs côtés à 6300 soldats (MISMA et tchadiens) auxquelles s’ajoutent les forces armées maliennes complétant ce dispositif dont le but est de permettre au gouvernement de recouvrer son intégrité territoriale, de désorganiser les groupes terroristes et de démanteler leurs sanctuaires.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense