Du 13 au 18 juin 2013, environ 150 militaires de la force Serval ont mené l’opération Sirius dans la région de l’Adrar. Cette opération a permis de reconnaître différents secteurs au Sud de Tessalit.
Le 13 juin, trois pelotons sur AMX 10 RC et 1 section d’infanterie sur VAB, appuyés par un groupe mortier de 120 mm et des éléments de génie, ont été mis en place au sud d’Aguelhok afin de reconnaître la vallée d’Assamalmal. Les 150 militaires étaient issus du 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC), du 2e régiment étranger d’infanterie (2e REI), du 1er régiment étranger de génie (1er REG), du 3e régiment d’artillerie de Marine (3e RAMa) et de la 6e compagnie de commandement et de transmissions (6e CCT). Ils étaient appuyés par des patrouilles d’avions Rafale et renseignés par des avions de patrouille maritime Atlantique 2 et des drones Harfang.
Au fur et à mesure de leur avancée, les militaires français ont réorienté leur action en exploitant immédiatement les renseignements obtenus auprès de la population. De nombreux témoignages faisaient état de l’existence de caches dans le secteur d’Aguerba, un village situé à une dizaine de kilomètres au nord d’Issouran. Parvenus aux abords de ce village le 15 juin, les patrouilles blindés et l’infanterie ont immédiatement débuté le ratissage et fouillé un ancien camp de terroristes. Le lendemain, en début de matinée, une cache a été localisée au fond d’une anfractuosité. Une deuxième est découverte peu de temps après à une centaine de mètres. Immédiatement, une équipe EOD du détachement a sécurisé la zone et établit un premier bilan des fouilles. La première renfermait 19 roquettes de 122 mm, la deuxième près d’une tonne de munitions de petit calibre. En fin d’après-midi, les sapeurs ont effectué la destruction des 1.6 tonnes de munitions trouvées.
Le 17 juin, le détachement a repris la route vers Assamalmal. Aux abords du village d’Eracher, un camp de terroristes abandonné a été fouillé et deux canons de 37 mm y ont été découverts. Deux autres caches ont ensuite été fouillées au Nord-Est du village contenant une dizaine de roquettes de 122 mm, une dizaine de grenades à main, une dizaine d’obus de mortier de 82 mm et des cartouches de petits calibres. A nouveau, les 1,7 tonnes de munitions ont immédiatement été détruites.
Le 18 juin, toujours sur la base de renseignements obtenus auprès de la population, deux autres caches ont été trouvées au Sud du village d’Assamalmal. Les deux dissimulaient des sacs de 25 et 50 kilos de nitrate de potassium. Au total, une quinzaine de tonnes de ce produit permettant la fabrication d’engins explosifs improvisés a été découverte et immédiatement neutralisée.
Au bilan, aucune attaque de groupes terroristes n’a été reportée au cours de ces six jours d’opération, ces derniers poursuivant manifestement leur stratégie d’évitement. Les contacts entretenus avec la population locale ont permis de collecter des informations qui ont pu être exploitées rapidement et aboutir à la découverte et à la destruction de plusieurs tonnes de munitions et de matière active, poursuivant la destruction du potentiel logistique ennemi.
Environ 3500 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains de la MISMA puis de la MINUSMA.
Sources : EMA
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