Du 24 au 9 juillet 2013, plus de 600militaires de la force Serval ont participé à l’opération Netero dans la régionEst de Gao, dans une zone couvrant plus de 10 000 km².
Cette opération avait pour objectif la reconnaissance et le contrôle de la zone dans le but de détruire et désorganiser les réseaux terroristes.
Durant les deux semaines de l’opération, la force Serval a déployé 3 compagnies du GTIA Désert, appuyées par les hélicoptères du GAM, des éléments génie de fouille opérationnelle, des moyens de renseignements (DRAC, drone Harfang, un avion de patrouille maritime Atlantique 2) et des patrouilles de Mirage 2000D.
Les militaires de la force Serval ont conduit cette opération de façon conjointe avec environ 200 militaires nigériens appartenant au bataillon de la MINUSMA stationné à Ménaka, et 80 gendarmes des forces de défense et de sécurité malienne (FDSM). Du fait de la localisation de l’opération, le bouclage du sud de la zone, à la frontière avec le Niger, a été opéré en coordination avec les forces armées nigériennes.
Une partie des forces engagées dans l’opération a fait mouvement depuis Gao, vers le Sud-Est de la zone en direction d’Asongo, avant de s’infiltrer dans les vallées et de remonter vers le Nord. Simultanément, le reste des forces a bouclé par héliportage l’ensemble de la zone à l’Est, à l’Ouest.
Du fait de la dimension de la zone, les actions ont été menées de façon décentralisée, tout en ayant la capacité de rapidement se regrouper en fonction des renseignements recueillis. Les militaires ont mené une succession de fouille et de recherche sur les différents objectifs.
Au bilan, la force continue de mener des opérations dans la durée, malgré des conditions météorologiques très dures. Plusieurs caches d’armes et de matériels ont été découvertes avec de l’armement de petit calibre, quelques milliers de cartouches de petit calibre, du matériel pour réaliser des attentats kamikazes, du carburant, des moyens de transmission et 4 pick-up.
Cette manœuvre a démontré la capacité d’exploiter et de fusionner rapidement le renseignement acquis par les différents capteurs et d’ensuite réorienter la manœuvre.
La durée de l’opération a également permis aux forces maliennes ainsi qu’à celles de la MINUSMA de marquer leurs présences dans la région et de renforcer des liens avec la population.
Environ 3200 militaires français sont actuellement présents sur le sol malien et poursuivent leurs missions de sécurisation visant à affaiblir durablement les groupes terroristes ainsi qu’à poursuivre le transfert progressif de la zone aux contingents africains relevant désormais de la MINUSMA.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense