Compte-tenu de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, la force Licorne reste mobilisée pour protéger les ressortissants français et étrangers et pour appuyer l’ONUCI qui a lancé des opérations offensives le 4 avril. Pour assurer l’ensemble de ses missions, la force Licorne a été à nouveau renforcée dans la nuit du 3 au 4 avril 2011, avec une compagnie supplémentaire en provenance des forces françaises prépositionnées au Gabon.
Au total, depuis le 2 avril, 3 compagnies, du 2e REP, du RMT et du 3e RPIMa, ont été projetées avec des éléments de commandement. La force Licorne compte à présent environ 1650 militaires.
Lundi 4 avril, en fin de journée, l’ONUCI, avec l’appui de la force Licorne, a engagé une action de force contre des armements lourds qui menacent la population civile. Cette intervention a été réalisée en application de la résolution 1975 du 30 mars 2011, rappelant le mandat de l’ONUCI « de protéger les civils menacés d’actes de violence (…), y compris pour empêcher l’utilisation d’armes lourdes contre la population civiles ».
Un peu plut tôt, le Secrétaire général des Nations-Unies avait sollicité le soutien des forces françaises pour conduire ces opérations. Le président de la République a donné son accord, et a autorisé les forces françaises à participer aux opérations de l’ONUCI, en vue de la protection des civils.
En fin de journée, des hélicoptères armés MI-24 de l’ONUCI ont été engagés, immédiatement suivis par l’engagement des hélicoptères français pour traiter des objectifs militaires.
L’engagement des moyens aériens français, armés par le 1er RHC avec des hélicoptères Gazelle, HOT et canon, et Puma, a duré une partie de la nuit. L’action coordonnée des forces impartiales, de l’ONUCI et de Licorne, a notamment permis de neutraliser des armes lourdes : des canons et véhicules blindés équipés de canon ou de lance-roquettes.
Parallèlement, la force Licorne continue de prendre en compte les ressortissants français et étrangers menacés par les pillages.
Le 4 avril, le ministère des Affaires étrangères et européennes a annoncé l’activation de deux points de regroupement supplémentaires au nord et au sud des ponts pour accueillir les ressortissants, en plus du camp de Port-Bouët. Ces points de regroupement sont sécurisés par des éléments de Licorne tandis que les services consulaires français sont chargés de l’orientation et de l’enregistrement des ressortissants.
Au total, depuis le 31 mars, environ 2 100 ressortissants, dont plus de la moitié sont des ressortissants étrangers, ont été accueillis sur le camp militaire de Port-Bouët. Environ 440 d'entre eux ont profité des rotations d’avions militaires pour quitter la Côte d’Ivoire, rallier le Togo ou le Sénégal.
La force Licorne poursuit ses patrouilles en Zone 4, à Treichville et Marcory, où résident de nombreux ressortissants français et étrangers.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense et des anciens combattants