Mardi 24 septembre, sur la base de Tapa en Estonie, les soldats français du sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) LYNX 6 ont effectué, avec leurs homologues britanniques de l’enhanced Forward Presence (eFP), une série de tests d’interopérabilité logistique entre leurs véhicules, complétant ceux effectués par le mandat précédent. Ces tests ont notamment permis au détachement logistique, en affinant les possibilités de manœuvre des véhicules britanniques et français, de mettre à jour un manuel d’interopérabilité commun aux forces.
Durant cette journée, les logisticiens et maintenanciers français ont testé, avec leurs moyens de transport et de dépannage, les possibilités de remorquage, treuillage, levage et transport d’engins britanniques, du char Challenger II au camion de transport logistique. De leur côté, les Britanniques ont fait de même en utilisant leurs propres moyens sur différents véhicules tactiques et logistiques français : char Leclerc, véhicules blindés de combat de l’infanterie, porteurs polyvalents logistique ... Enfin, des citernes mobiles françaises et britanniques ont chacune alimenté avec succès les véhicules de la nation alliée.
Ces tests ont, par conséquent, permis de valider la possibilité d’utiliser, dans une majorité de cas, des véhicules de transport et de dépannage d’une nation pour œuvrer sur les matériels de l’autre. Ils ont ainsi prouvé une grande interopérabilité entre les moyens français et britanniques.
Cette interopérabilité logistique est d’autant plus nécessaire que le SGTIA est totalement inséré au sein d’une brigade britannique. Aussi, lors de la tenue de l’exercice interallié le plus récent (CRIMSON MARSOUIN du 26 septembre au 1er octobre 2019), le SGTIA qui manœuvrait aux côtés des forces britanniques a été soutenu en cours d’action par un pôle commun de maintenance et de ravitaillement armé à la fois par des moyens français et britanniques. Cet approfondissement mutuel de l’interopérabilité y compris dans ses composantes logistiques, constitue une plus-value importante pour les soldats français et britanniques, dont les engagements conjoints dépassent les frontières de l’Estonie.
Décidée par les chefs d’État et de gouvernement au sommet de Varsovie en 2016, la Posture de présence avancée renforcée de l’OTAN (enhanced Forward Presence ou eFP) permet aux Alliés de déployer, en nombre limité, des forces militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer encore la posture de défense de l’Alliance par un dispositif dissuasif, à caractère purement défensif, selon une planification validée collectivement. Dans ce cadre, la France engage en Estonie en 2019 un dispositif articulé autour de 300 militaires français et d’un S-GTIA composé de 4 chars Leclerc et de 13 VBCI. Cette mission Lynx est intégrée au sein d’un bataillon commandé par la Grande-Bretagne.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense