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LYNX 12 - Portraits croisés de deux tireurs français et britannique sur char

Mise à jour  : 10/02/2022

Déployés ensemble dans le cadre de la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence), le caporal George et le 1re classe Jean occupent la fonction de tireur, respectivement sur le char britannique Challenger et sur le char français Leclerc. Portraits croisés de ces deux soldats qui vivent leur première mission opérationnelle à l’étranger.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Caporal George : « Je suis réserviste au sein de l’armée britannique depuis maintenant sept ans. Je me suis engagé au Royal tank regiment pour donner du sens à ma vie et pouvoir voyager. J’ai commencé comme jeune soldat et maintenant je suis caporal. Je travaille sur le char Challenger depuis mes débuts : d’abord pilote puis chargeur, j’occupe aujourd’hui le poste de tireur. J’ai déjà eu l’occasion de m’entraîner en Allemagne et au Canada, mais l’Estonie est mon premier déploiement sur une mission opérationnelle. »

1re classe Jean : « Ayant quitté les bancs de l’école à l’adolescence, j’ai voulu rejoindre l’armée pour retrouver un cadre et donner du sens à ma vie. Je me suis engagé, il y a près de 3 ans, au sein du 5e régiment de dragons où j’ai choisi de servir comme opérateur tourelle (tireur) sur le char Leclerc. J’ai déjà pris part à trois reprises à l’opération SENTINELLE en France et pour moi aussi, cette mission en Estonie est une première. »

 

Comment se déroule votre mission en Estonie ?

Caporal George : « La mission est intéressante car manœuvrer avec le Challenger ici nécessite une adaptation aux conditions météo. Même si nos modes d’action tactiques restent identiques, nous devons développer de nouveaux savoir-faire communs sur ce terrain. »

1re classe Jean : « C’est certain qu’avec l’hiver baltique que nous traversons ici en Estonie, nos chars et nos matériels sont confrontés à des températures extrêmes. Pour les équipages, cela impose de prendre en compte de nouveaux paramètres, ce qui est très enrichissant. »

 

Quelle expérience retiendrez-vous de cette mission ?

Caporal George : « Pour moi, en tant que réserviste, cette mission m'a permis d'acquérir de l'expérience et de vivre une vie de militaire à plein temps. Et surtout, pouvoir travailler sur une mission au sein de l'OTAN est l’occasion de travailler avec des militaires d'autres nations alliées. »

1re classe Jean : « Cette mission m’aura permis de découvrir le niveau d’exigence requis pour combattre avec mon char sur un terrain difficile et très différent. J’aurai ainsi appris de nouvelles techniques sur son utilisation et ses capacités. Et je rejoins mon camarade Georges sur l’intérêt de rencontrer d’autres armées et d’être confronté à d’autres véhicules lors de nos manœuvres communes : c’est évidemment une expérience enrichissante. »

      

 

     

    

Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive, mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie depuis mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA