Mardi 5 octobre 2021, l’équipe d’observation et de coordination des feux du 68e Régiment d’artillerie d’Afrique (68e RAA), intégrée au Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) LYNX 11, s’est entraînée au guidage aérien aux côtés des Joint Terminal attack controller (JTAC) – contrôleurs aériens britanniques. Ils ont été renforcés pour cela par un avion de chasse Typhoon de l’armée italienne, mobilisé dans le cadre de l’enhanced Air Policing (eAP), afin de rendre le scénario de l’exercice plus réaliste.
Parmi les six spécialistes de l’appui aérien actuellement déployés dans le cadre de la mission LYNX 11, quatre sont certifiés National fire observers (NFO). Le rôle du NFO est d’observer la situation au sol afin de décrire la situation et de désigner les cibles aux JTAC qui sont en liaison directe avec le pilote de l’avion.
L’exercice s’est déroulé en plusieurs étapes :
- le pilote de l’avion a fait un point aux JTAC sur les capacités techniques de son aéronef (notamment le niveau de kérosène), sur ce qu’il pouvait observer et sur les actions qu’il serait susceptible de mener ;
- le NFO a rendu compte de la situation au sol (identification des positions amies et ennemies, des actions à mener tout en prenant en compte l’effet majeur à obtenir) à la radio selon une procédure radio standardisée ;
- les contrôleurs aériens (JTAC) ont ensuite donné l’ordre de tirer au pilote et ont vérifié si la cible avait bien été détruite.
Cet exercice a permis aux militaires français de s’entraîner avec les équipes de contrôleurs d’attaque interarmées britanniques, avec en ligne de mire les exercices d’intégration à venir (BOLD PANZER et BOLD AXE), auxquels ils participeront, en collaboration avec les artilleurs britanniques.
Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive, mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie à partir de mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.
Sources : État-major des armées
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