Depuis le début de la crise sanitaire, où la propagation du COVID gagnait le monde entier, le contingent français de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) n’a, à aucun moment, relâché sa vigilance pour éviter que le virus ne gagne ses rangs. La résultante a été une diminution des patrouilles avec les Forces armées libanaises (FAL) et la cessation des entraînements conjoints, pour protéger les Casques bleus tout comme les soldats libanais.
Depuis le mois de février 2020, les entraînements conjoints entre les FALet les peacekeepers de la Force Commander Reserve (FCR) avaient donc été interrompus afin d’éviter toute propagation du virus. La reprise de ces entraînements a eu lieu la semaine dernière, dans le respect des gestes barrières. Un moment très important donc pour le mandat DAMAN 37, dont l’appui aux FAL est une mission découlant de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Pour cette reprise, l’opération DAMAN se montre réaliste en proposant des entraînements de niveau individuel pour tenir compte des contraintes qui pèsent encore sur les FAL dans un contexte COVID et post-explosions à Beyrouth, et réserve pour une prochaine phase ceux de niveau groupe ou section. Au programme pour cette reprise : exercice Sauvetage au combat du 1er niveau 5(C1), Nucléaire, radiologique, biologique et chimique (NRBC).
Pour la partie SC1, les exercices sont conduits par les équipes médicales du rôle 1 de la FCR. Cet entraînement conjoint pour les Français et Libanais entretient les savoir-faire en matière de secourisme et de développer l’interopérabilité des soldats des deux pays. Les procédures travaillées permettent à tous les soldats d'effectuer les gestes qui sauvent rapidement et efficacement. Avec ces entraînements, chaque soldat devient ainsi un maillon de la chaîne de survie et assure une meilleure prise en charge des blessés au combat. Rappelons que nos Casques bleus patrouillent quotidiennement avec leurs camarades libanais ; il est donc nécessaire pour les deux nations de partager leurs procédures en matière de sauvetage au combat afin de rester parfaitement opérationnels ensemble.
Pour la partie NRBC, le capitaine Frédéric est aux commandes. Un scénario de protocole de déshabillage afin d’éviter toute contamination et de prise en charge du personnel est mis en place afin de se rapprocher au plus près de la réalité. Cet exercice permet à chaque intervenant, Français et Libanais d’appréhender efficacement son rôle en cas d’incident réel.
Dans le cadre de l'opération Daman, près de 700 militaires français et une compagnie d'infanterie finlandaise contribuent à la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en armant une partie de son état-major et la Force Commander Reserve de l'opération. Cette unité d'intervention de la FINUL réalise ses missions sur l'ensemble de la zone du Sud-Liban en étroite coopération avec les forces armées libanaises.
Sources : État-major des armées
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