Dans le cadre de l’opération DAMAN déployée au Liban, la Force commander reserve (FCR) dispose d’une salle EIC-NEB-SIMU (Espace instruction collective de la numérisation de l’espace de bataille assisté par la simulation) sur le site de Dayr Kifa. Cet espace de simulation permet aux unités de la FCR de réaliser des exercices de niveau supérieur adaptés au théâtre.
Le 11 février, utilisant cet outil de simulation, la FCR a conduit un exercice d’évacuation de ressortissants sur le site de Dayr Kifa. Cet exercice a été joué en deux parties : une première partie sur le terrain où ont été travaillés le recueil et la protection de ressortissants et une seconde partie sur le simulateur où ont été joués l’exfiltration des ressortissants vers une ville côtière.
Grâce à cette simulation constructive[1], l’équipe de commandement (commandant d’unité et ses chefs de section) de la compagnie d’infanterie finlandaise a pu préparer cette mission et la conduire.
Durant l’exercice, différents évènements propres au théâtre ont été simulés comme la présence d’une munition non explosée, d’un barrage filtrant ou encore la présence d’une foule hostile. En s’appuyant sur les procédures tactiques du théâtre, les chefs de section ont particulièrement bien réagi face à ces incidents et le commandant d’unité a manœuvré en cours d’action afin de réaliser sa mission.
La simulation est parfaitement venue en complément de la partie terrain, permettant de réaliser un exercice complet de la prise en charge des ressortissants jusqu’à leur évacuation sous blindage vers un port.
Dans le cadre de l'opération Daman, près de 700 militaires français et une compagnie d'infanterie finlandaise contribuent à la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en armant une partie de son état-major et la Force Commander Reserve de l'opération. Cette unité de réserve et d’intervention de la FINUL réalise ses missions sur l'ensemble de la zone du Sud-Liban en étroite coopération avec les forces armées libanaises.
[1] Simulation constructive : simulation numérique faisant intervenir une modélisation du facteur humain. Un opérateur peut intervenir dans le processus, mais sans être la source principale des stimuli de la simulation. Des systèmes d’armes simulés sont donc mis en œuvre par des soldats virtuels aux ordres d’opérateurs réels à travers une boucle décisionnelle plus ou moins complexe (en fonction du degré d’automatisation et de la granularité de la simulation exercée).
Sources : État-major des armées
Droits : EMA