« Bienvenue et merci de votre présence ! » Odaï Mostafa, le maire de la ville de Houla (Liban), enjoint l’équipe d’action civilo-militaire (CIMIC) à partager un café dans le bureau du directeur de l’école primaire avant l’évènement. L’ensemble du personnel et des élèves s’apprêtent à inaugurer le préau de l’école réalisé conjointement par la FCR et une entreprise de travaux libanaise.
« Je souhaite renforcer la relation entre la ville, les Houlonnais et les Français, explique le maire. Depuis votre arrivée dans la région, nous nous sommes rencontrés à de nombreuses reprises, mais c’est la première fois que nous menons un projet ensemble ». Ce projet représente plus de 10 000 euros, dont environ la moitié prise en charge par la ville d’Houla. Les projets conduits par les équipes CIMIC sont toujours cofinancés par les villes ou structures et organismes demandeurs. Cela permet de réaliser des projets plus ambitieux et d’assurer la pérennité des infrastructures réalisées, car les bénéficiaires s’approprient le projet.
Alors que la sonnette retentit dans la cour de l’école, le chef CIMIC aborde le sujet de la francophonie. En 2017, seule une quarantaine d’élèves apprenaient le Français dans cette école, pour 340 cette année, soit 3 classes. L’objectif du directeur est d’au moins doubler le nombre de classes; avec, éventuellement, des aides à l’apprentissage dispensés par des militaires déployés. En parallèle de ces aides, les forces de la FINUL organisent depuis plusieurs années le concours de la francophonie. Ouvert à toutes les écoles publiques et privées de la zone d’opérations pendant l’année scolaire, les participants s’affrontent à l’aide d’extraits de scènes de théâtre français. Ce concours a pour objectif d’encourager la pratique du Français par les jeunes Libanais. À la clef, un voyage d’une semaine en région parisienne pour les deux équipes victorieuses. 45 écoles ont relevé le défi l’année dernière, on en espère une soixantaine cette année.
Rendez-vous le 12 novembre pour le lancement du concours !
Présente depuis 1978 au Liban, la France est l’un des principaux pays contributeurs de la FINUL, avec près de 700 soldats déployés en permanence dans le cadre de l’opération Daman. La grande majorité d’entre eux arme la FCR qui est directement placée sous les ordres du général commandant la FINUL et est en mesure d’agir au profit de tous les contingents déployés sur l’ensemble de la zone d’action, dans le cadre de la résolution 1701. Le volet naval de cette mission comporte en permanence plusieurs frégates déployées en force constituée (la Task Force 448). Leur mission : surveiller les approches maritimes du Liban et empêcher l’introduction d’armes par la mer.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense