Le 11 octobre dernier, sur la place d’armes du bataillon français de UNP 9.1, les cavaliers de DAMAN 37 se sont rassemblés pour célébrer l’esprit cavalier.
Le 501e Régiment de chars de combat (RCC) de Mourmelon, régiment leader, avait à cœur d’honorer aux côtés de leurs homologues des différents détachements de cavalerie du mandat, la mémoire de leurs valeureux anciens qui les inspirent depuis toujours, et dont leur sacrifice ultime, dans l'accomplissement de leur mission, les guide jour après jour.
Pensées émues donc en ce dimanche d’octobre pour leurs anciens, mais également pour leurs plus jeunes frères d’armes, partis brutalement cette année et dont les noms ont été déclamés, un par un, pour ne pas oublier.
Les tankistes du 501, et cavaliers de Dayr Kifa étaient en union de pensées avec les soldats partout dans le monde en missions opérationnelles, avec les régiments et leurs Anciens participant à Paris dans la cour des Invalides aux journées de la Cavalerie.
80 ans de la bataille de France
Cette année 2020 marque les 80 ans de la bataille de France où l'engagement des cavaliers n'avait qu'un seul sens, l'honneur du pays et la combativité au service de la mission reçue.
Le colonel Colombani, commandant de la Force commander reserve (FCR) a évoqué leur sacrifice à travers les mots suivants : « Les Cadets de Saumur et les Anciens des chars de combat ont tracé le chemin exemplaire à Narvik en Norvège comme dans les Ardennes à Stonne et dans l'Aisne à Montcornet avec un sacrifice désespéré et grandiose. C'est le chemin des Forces françaises libres en Angleterre et en Afrique, le refus de la défaite qui permet à toute une Nation de relever la tête et d'espérer, qui ouvre la voie aux combats de la Libération derrière le général Leclerc.
L'esprit cavalier s'exprime pleinement dans l'exemple de Saint-Georges terrassant le dragon, symbole du guerrier qui n'a pas peur et qui s'engage au combat avec audace et bravoure pour défendre et protéger la population face à un ennemi terrifiant, symbole de l'homme fidèle à son engagement quoi qu'il en coûte, porté par sa foi et confiant dans son destin, symbole du guerrier qui remporte la victoire et soumet l'ennemi sans haine.
C'est le chemin et l'exemple que nous empruntons chaque jour, avec nos montures modernes, au sein de notre équipage ou de notre atelier, au sein de notre peloton ou de notre compagnie, lorsque nous nous engageons avec puissance et agilité pour défendre sans vaciller notre patrie, ses valeurs et ses intérêts, nos concitoyens et nos familles, face à un ennemi qui partout les menace. »
De l’histoire et de la haute intensité.
Si l’histoire et l’expérience de leurs Anciens inspirent les cavaliers d’aujourd’hui, la doctrine du combat blindé moderne a évolué avec les années ; c’est pourquoi à l’issue de cette prise d’armes solennelle et émouvante, et avant la célébration religieuse, nos cavaliers se sont ensuite réunis pour se voir conter par le capitaine Benoit la bataille de Marjayoun qui a vu s’affronter en juin 1941 l’armée du Levant et les forces alliées et un exposé sur la formation du chef de peloton et du commandant d’unité en haute intensité par le chef d’escadron Laurent, tous deux As de Champagne au 501.
Dans le cadre de l'opération Daman, près de 700 militaires français et une compagnie d'infanterie finlandaise contribuent à la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en armant une partie de son état-major et la Force Commander Reserve de l'opération. Cette unité de réserve et d'intervention de la FINUL réalise ses missions sur l'ensemble de la zone du Sud-Liban en étroite coopération avec les forces armées libanaises.
Sources : État-major des armées
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