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DAMAN : Entre vérins et moteur

Mise à jour  : 20/05/2020

La Force Commander Reserve s’appuie sur un sous groupement maintenance adapté au théâtre (SGMAT) constitué d’experts en mécanique de tout type - engins, brouilleurs, armement -.
Le SGMAT est situé sur un camp isolé, face au camp principal de Dayr Kifa, où les mécaniciens peuvent travailler dans des conditions favorables et sécuritaires, avec un espace réservé à leurs mouvements techniques.

En entrant dans le camp du SGMAT, au sein de l’« atelier génie », le brigadier-chef de 1ère classe Cyril est cerné de pièces métalliques d’un engin du génie rapide de protection (EGRAP).

Le brigadier-chef de 1ère classe s’est engagé dans l’armée juste après l’obtention de son BEP (brevet d’études professionnel) en mécanique automobile. Depuis 13 ans au 7e RMAT, il a été déployé sur 7 théâtres d’opération extérieure et lors de 3 missions de courte durée.

« Après huit ans passés sur les VAB, je voulais connaître d’autres matériels, ce qui est plus facile en OPEX où le nombre d’engins de tout type est beaucoup plus important » explique-t-il. De fait, sur les engins du génie, les systèmes hydrauliques et électriques sont plus complexes que sur les blindés d’autres unités.

Un mois durant, il devra tenir l’atelier génie seul et encadrer un jeune soldat du 1er régiment étranger du génie (1er REG), lui aussi particulièrement motivé et efficace, avant d’être rejoint par le chef d’atelier du 7e RMAT. Ces trois personnels partagent la même passion de la mécanique. Le travail est réalisé en commun sur chaque engin pour gagner en efficacité et respecter les délais restreints. A chaque problème rencontré, la discussion s’anime pour trouver des solutions : « En OPEX, on apprend beaucoup en termes techniques, les diagnostics sont approfondis pour essayer de réparer la pièce. On est moins perturbés qu’en France par des missions de service. On rencontre aussi des problèmes inédits car les matériels roulent beaucoup. » 

En opération, le travail de mécanicien n’est pas qu’une affaire de spécialistes, les pilotes s’investissent et les unités sont directement en lien avec les ateliers. Chacun peut voir le travail effectué sur son engin, y être sensibilisé et les échanges sont constructifs pour améliorer la prise en main des matériels. Le brigadier-chef de 1ère classe Cyril apprécie d'ailleurs que les pilotes du 1er REG viennent l'aider lorsqu’il travaille sur l’EGRAP. « Ils sont très débrouillards ; nous avons pu réparer très vite un vérin grâce à leur aide la dernière fois ! ».

Mécanicien, mais pas que, le brigadier-chef de 1ère classe est aussi représentant des engagés volontaires de l’armée de terre (EVAT) du SGMAT, dévoué à ses engins mais aussi à ses camarades, car une bonne cohésion dans une unité est le socle d’une mission réussie.

Après trois déploiements au Sud-Liban, le brigadier-chef de 1ère classe Cyril se projette déjà, espérant une prochaine mission au Mali pour en découvrir toujours plus sur la mécanique. D’ici là, ce passionné apporte sa pierre au mandat Daman 36, au sein de la FCR.

        

    

Dans le cadre de l'opération Daman, près de 700 militaires français et une compagnie d'infanterie finlandaise contribuent à la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en armant une partie de son état-major et la Force Commander Reserve de l'opération. Cette unité d'intervention de la FINUL réalise ses missions sur l'ensemble de la zone du Sud-Liban en étroite coopération avec les forces armées libanaises.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA