Au sein de la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), la Force Commander Reserve (FCR),majoritairement armée par les casques bleus français, a la particularité de pouvoir intervenir sur l’intégralité de la zone d’opérations sans être limitée par un secteur géographique. Pour améliorer l’interopérabilité de la FCR avec les autres contingents militaires de la FINUL, les casques bleus français organisent régulièrement des échanges de savoir-faire et de procédures, gardant à l’esprit l’importance de se connaître mieux pour travailler efficacement ensemble.
La pandémie de la COVID a limité les possibilités d’échanges entre contingents de la FINUL. Cependant, dans le respect des mesures sanitaires préventives, certains ont pu être organisés au profit de spécialistes comme les EOD (explosive ordnance disposal), les équipes cynotechniques, les pelotons de reconnaissance et d’intervention ou les sapeurs-pompiers.
Récemment, la section génie du 1er REG a accueilli sur le camp UNP 9.10 une délégation de sapeurs chinois venus découvrir les matériels et méthodes employés dans l’armée française.
Les échanges ont été constructifs, les sapeurs chinois se sont révélés être un public attentif et passionné. De la tenue de démineur aux chaussures matramines, en passant par une démonstration de déminage, les légionnaires leur ont proposé une visite dynamique qui s’est terminée par une rencontre avec les EOD, experts démineurs de la FCR, et leurs matériels de pointe, robot, camera endoscopique ou encore système de radiographie. Les sapeurs chinois ont des matériels similaires, ce qui a donné lieu à un véritable échange sur les savoir-faire respectifs.
Cette visite sur le camp français faisait d’ailleurs suite à une première rencontre réalisée au mois de juin. « Dès que la situation sanitaire nous l’a permis, nous avons saisi l’opportunité de pouvoir nous rendre sur un chantier de déminage chinois, pour comprendre leurs méthodes de travail et découvrir leur matériel d’intervention. Nous avons rapidement constaté que si les moyens utilisés diffèrent, les procédures sont tout à fait comparables. On peut en déduire que la méthode que nous employons est actuellement optimale si elle est partagée par tous ! » s’est enthousiasmé le capitaine Antoine, le référent génie du Centre Opérations.
Les casques bleus de la FINUL sont issus d’une quarantaine de pays différents qui ont tous à cœur de réaliser leur mission de maintien de la paix. En plus de répondre à un objectif opérationnel d’interopérabilité, ces journées de rencontre sont donc aussi essentielles pour permettre la cohésion militaire au sein de la FINUL.
Dans le cadre de l'opération Daman, près de 700 militaires français et une compagnie d'infanterie finlandaise contribuent à la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en armant une partie de son état-major et la Force Commander Reserve de l'opération. Cette unité d'intervention de la FINUL réalise ses missions sur l'ensemble de la zone du Sud-Liban en étroite coopération avec les forces armées libanaises.
Sources : État-major des armées
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