DAMAN : Détection dans la 3e dimension, 24H/7j

Le radar COBRA surplombe le camp des artilleurs du 1^er RA, sur le poste « UNP 6.41 » situé au sud de l’aire d’opération.

Les écrans leur envoient en temps réel une image du Sud-Liban, avec ponctuellement des détections de trajectoires de tirs à interpréter. Ce travail minutieux réclame donc toute leur attention.  

Le radariste doit en permanence analyser les données du radar et les interpréter pour discriminer les trajectoires et émettre un compte rendu immédiat de détection de tirs si besoin est. Le poste est en permanence activé et les radaristes se succèdent de jour comme de nuit, prêtant un œil vigilant sur le Sud-Liban et plus particulièrement sur la zone sensible de la Blue Line. « Ils travaillent dans leur cœur de métier. Certains de mes artilleurs comptent près de 7 missions au Liban du fait de l’auto-relève du régiment. Seul le 1^er RA détient cette capacité de détection de tir d’artillerie. Forcément, nous en sommes fiers ! » Le lieutenant Jérôme, dont c’est le premier déploiement dans cette opération, est enthousiaste sur l’engagement de ses hommes à remplir leur mission. 

Les radars COBRA sont commandés à partir du véhicule Poste de Commandement Batterie (PCB). « Ce sont uniquement des artilleurs expérimentés au poste de commandement. Ils mènent une analyse complète des données techniques envoyées par les radars et les mettent en corrélation avec la situation tactique afin d’effectuer des comptes rendus très précis et immédiatement exploitables par la chaîne de commandement interarmes » ajoute le commandant d’unité, le capitaine Romain.

 Les radaristes COBRA sont aidés dans leur fonction de gardien de la paix dans le ciel du Sud-Liban par d’autres spécialistes de la détection qui arment les radars NC1-40. Ce système, appelé « MARTHA » est, lui, le champion de la lutte contre les intrusions aériennes, que ce soit par hélicoptères ou tout aéronef à voilure fixe.

Il permet aussi d’entrer en contact avec tous les acteurs de la « 3^e Dimension » de l’armée de Terre et de les coordonner. Ces radaristes travaillent aussi sans répit, se relayant jour et nuit tout au long d’une mission de plusieurs mois, scrutant les moindres recoins du ciel au-dessus de l’Aire d’Opération pour rendre compte en temps réel au Centre Opérations de la FCR.

 Le système MARTHA a récemment été déployé sur la côte du Sud-Liban pour assurer la sécurité aérienne de la rencontre tripartite du 14 mai, qui réunissait israéliens, libanais et la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) sur le site de Ras-al-Naqoura. Cette réunion est un des enjeux cruciaux de la mission de la FINUL pour parvenir à maintenir un échange entre Israël et le Liban et résoudre petit à petit le conflit qui les oppose.

« On travaille de manière intégrée, pour garantir une sécurité optimale des airs et une grande capacité de réaction. Nous n’avons pas quitté le ciel des yeux pendant toute la réunion tripartite ! » décrit le chef de section SATCP depuis un point haut du Quartier général de la FINUL à Naqoura tout en montrant le large panorama qu’offre sa position sur le ciel du Sud-Liban.  

 Les Casques Bleus de la batterie, unité qui regroupe tous les systèmes de détection, apportent une plus-value quotidienne dans la préservation de la paix au Sud-Liban. Ils offrent à la FINUL une perception en temps réel et unique de l’espace 3D au-dessus l’Aire d’Opération en générale et de la Blue Line en particulier.

 Dans le cadre de l'opération Daman, près de 700 militaires français et une compagnie d'infanterie finlandaise contribuent à la force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en armant une partie de son état-major et la Force Commander Reserve de l'opération. Cette unité d'intervention de la FINUL réalise ses missions sur l'ensemble de la zone du Sud-Liban en étroite coopération avec les forces armées libanaises.