DAMAN : De l’eau potable sur la base

Au  Liban, comme sur tous les théâtres d’opérations, le sujet de l’eau est essentiel. Le lieutenant Michel, responsable de la section énergie a notamment sous sa responsabilité l’unité de traitement de l’eau, gérée au quotidien par un sergent et un soldat de 1re classe du 31e régiment de génie. « L’eau est une denrée stratégique », explique-t-il, « sans eau potable, le quotidien deviendrait rapidement très compliqué. » Pour la FCR, la production d’eau potable à l’intérieur du camp est un atout majeur qui permet d’être indépendant des aléas liés aux prestataires extérieurs et de simplifier la logistique. Pour les soldats, la consommation de cette eau permet un apport en minéraux plus équilibré qu’avec l’eau en bouteille que l’on trouve sur place.

Au camp de 9-1, l’eau est puisée dans une rivière souterraine à 480 mètres de profondeur. Ce système permet de fournir de l’eau potable à l’ensemble des militaires français et finlandais de la FCR. Après pompage, l’eau suit un long processus de purification. L’ajout de chlore détruit les micro-organismes, elle passe ensuite au travers de filtres à sable puis à charbon actif afin d’enlever toutes les particules en suspension qu’elle pourrait contenir. Enfin, une membrane d’osmose inverse purifie l’eau des dernières substances qu’elle contenait (chlore, impuretés et minéraux), la rendant quasiment pure. Elle passe ensuite par un processus de reminéralisation suivant des critères très précis. Enfin, comme en métropole, elle est légèrement chlorée afin d’éviter tout risque de contamination lors de son stockage ou sa distribution. Un système de pompes et de canalisation aux normes françaises permettent finalement de la distribuer à l’ensemble des robinets et douches du camp.

Cette méthode de purification de l’eau entraine le rejet d’une certaine quantité d’eau. En lien avec les autorités locales et après d’importants contrôles vétérinaires de la FCR, il a été décidé de collecter cette eau dans des citernes situées à l’extérieur du camp. Les paysans des villages alentours peuvent ainsi venir se servir gratuitement en eau pour arroser leurs cultures, notamment pendant l’été où il ne pleut pas pendant plusieurs mois.

Dans le cadre de l’opération Daman, près de 700 militaires français et une compagnie d’infanterie finlandaise contribuent à la force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) en armant une partie de son état-major et la Force Commander Reserve de l’opération. Cette unité de réserve et d’intervention de la FINUL réalise ses missions sur l’ensemble de la zone du Sud-Liban en étroite coopération avec les forces armées libanaises.