BOURGOU 4 : Reconnaissance de la forêt de Tofagala, en appui des FABF

Les forces armées burkinabè, appuyées par les troupes françaises, ont ainsi contrôlé des dizaines de campements en lisière de la forêt. Fait notable, nombre de campements étaient désertés à l’approche de la force, et du matériel – treillis de combat, nourrices d’eau ou de carburant – était abandonné en lisière de la forêt de Tofagala. Des traces suspectes de pick-up ont également pu être relevées.

Le ratissage de la forêt s’est avéré extrêmement difficile de par l’hostilité du climat et l’épaisseur de la végétation. Les soldats n’ont eu de cesse d’alterner les modes d’action entre ratissage en ligne ou en colonne, selon les compartiments de la forêt qui s’offraient à eux. La densité de certains d’entre eux était telle qu’il était difficile de discerner la moindre forme humaine à moins d’un mètre, nécessitant une fouille méticuleuse pour traquer toute trace de présence des groupes armés terroristes. Cette situation a poussé les soldats burkinabè et la force Barkhane à la plus grande vigilance dans une région favorable à l’ennemi.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.