BARKHANE : Les Alpins quittent le Mont Hombori pour retrouver le Roc de Belleface

Rencontre avec le colonel Nicolas James qui établit un bilan positif de son mandat :

« Le groupement a conduit des opérations d’amplitude variée en grand nombre et toujours en accompagnement de nos partenaires maliens malgré les limitations de la saison des pluies qui a caractérisé le mandat Belleface.

La présence dissuasive des sous-groupements a empêché les GAT de circuler librement, d’agir et d’étendre son influence depuis sa zone sanctuaire de part et d’autre de la frontière du Mali avec le Burkina Faso et le Niger. Le partenariat a également été une ligne de force de notre mandat avec une participation importante et fiable des forces armées maliennes (FAMa) à nos opérations. Dans une autre dimension, le partenariat s’est traduit par plusieurs opérations de réassurance des FAMa et des forces armées du Burkina Faso, sur les postes isolés et menacés par les GAT de Djibo et de Boulikessi. L’occasion de renforcer les protections passives et de conseiller le commandement local dans la défense de leur emprise : sans vocation à y rester mais avec l’ambition de créer les conditions qui leur permettent de remporter des succès défensifs.

Enfin, Belleface aura participé à l’amélioration de la perception des FAMa par la population malienne grâce à l’appui que nous leur avons apporté dans les missions de sécurisation mais aussi d’aide à la population en réalisant des projets rapides à son profit, où les FAMa ont toujours été mis en avant ».

Une troupe « qui pige et qui galope »

« Les chasseurs, légionnaires, tirailleurs, artilleurs, soldats et aviateurs du groupement Belleface ont fait preuve d’enthousiasme et d’endurance pendant quatre mois. Engagés en opération dans des conditions exigeantes, ils se sont montrés résilients et volontaires. Particulièrement réactifs, les soldats ont répondu présent à chacune des sollicitations pour conduire des opérations non planifiées et déclenchées sur court préavis. A la demande du commandant du groupement et jusqu’au bout, ils auront fait preuve d’audace et de prudence dans l’exécution de missions où l’ennemi était toujours présent et parfois oppressant. Une grande satisfaction d’avoir commandé des hommes et des femmes « qui pigent et qui galopent » ».

Le véhicule de haute mobilité (VHM), de la neige au sable

« L’engagement de nos colonnes VHM, une première au Mali depuis le début de l’opération Serval fut un point marquant de ce mandat. Un véhicule aux capacités de franchissement hors normes au Sahel, servi par des chasseurs audacieux qui auront grâce au VHM effectué des « raids » dans la profondeur du Gourma alors que la saison des pluies limitait la mobilité de tous les autres vecteurs ».

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.