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BARKHANE : Le MURIN, le nouveau radar tactique en action sur le théâtre malien

Mise à jour  : 04/12/2019

Le radar de surveillance du champ de bataille MURIN a fait ses preuves sur l’opération Barkhane. Ce détecteur constitue un appui fiable pour les unités dans la détection au sol et dans les airs dans un rayon de plus de 20 kilomètres.

Testé au Mali, le Moyen de surveillance Utilisant un Radar d’observation des Intervalles (MURIN) est un radar de surveillance, de détection et de localisation d’objectifs mobiles à moyenne portée. Il peut localiser un homme à plus de 10 kilomètres de distance et un véhicule à plus de 20 kilomètres. Grâce à son système d’exploitation, le MURIN recueille en permanence des informations en temps réel. Le radar reste très léger avec ses 40 kilos et son autonomie de 15 heures sur batterie est renforcée par un dispositif de recharge solaire afin de permettre un fonctionnement en continue.

Le MURIN est utilisé par les soldats des Batteries d’Acquisition et de Surveillance (BAS) des régiments d’artillerie et constitue une capacité de premier ordre. Il permet de surveiller le champ de bataille, de déceler l’activité de l’ennemi dans une zone détectée, de localiser et participer à l’identification des objectifs mobiles, aider aux réglages et aux tirs d’artillerie, protéger la force sur ses emprises ou lors de ses déploiements etc.

La section MURIN est parfaitement intégrée dans la chaîne des appuis feux, ce qui lui permet à la fois une synergie avec les moyens feux mis en œuvre par l’artillerie et avec la fonction renseignement grâce à sa capacité de collecte d’informations sur l’ennemi. Dans le cadre dispositif SCORPION, le MURIN est intégré aux nouveaux véhicules blindés multi-rôle.

Plus de 30 radars MURIN sont actuellement déployés en bande sahélo-saharienne sur les différentes base avancées de Tessalit, Kidal, Ménaka et Gossi.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace notamment dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel en cours d’opérationnalisation.


Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense