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BARKHANE : Le GTD « Dragon » forme les FAMa à Gossi

Mise à jour  : 16/04/2020

Du 9 au 29 mars, le groupement tactique désert (GTD) « Dragon » a conduit la formation d’une unité légère de reconnaissance et d’intervention (ULRI) des forces armées maliennes (FAMa) sur la base de Gossi. Cette formation, qui s’inscrit pleinement dans le cadre du partenariat militaire opérationnel (PMO) entre la force Barkhane et les (FAMa), vise à doter les FAMa d’un outil de combat adapté au terrain et à l’ennemi.

Rassemblés autour de la caisse à sable qui matérialise l’exercice du jour, 22 militaires des FAMa écoutent avec attention le lieutenant Louis, chef de section au sein du GTD. Dans quelques jours, cette section aura terminé sa formation ULRI, visant à conférer mobilité et discrétion aux unités. 

Parmi les multiples formations que la force Barkhane conduit auprès des FAMa, celle liée à l’ULRI tient une place toute particulière, comme le souligne le lieutenant : « Elle permet d'obtenir des qualifications individuelles pour des métiers de spécialistes, à haute valeur ajoutée. » 

La formation est articulée en deux parties distinctes : les deux premières semaines sont consacrées à l’instruction tandis que la troisième consiste en une synthèse opérationnelle. « Les premiers jours, on axe la formation sur la partie technique : les vérifications avant départ, les pannes potentielles et la manière de les résoudre. On commence aussi à faire un peu de conduite également, notamment pour que les chefs de groupe puissent comprendre l’articulation à adopter lors des déplacements. » Dès la fin de la première semaine, le chef de section FAMa et les trois chefs de groupe apprennent à se coordonner en fonction du type de mission : éclairer, reconnaître un point, intercepter, boucler, ratisser, etc. 

Chacune de ces missions est instruite en deux temps : une journée où la mission est jouée sur un terrain « école », à proximité de la base de Gossi, tandis que la seconde journée se déroule en partenariat avec une section de la force Barkhane, au cours d’une mission conjointe où les FAMa mettent en œuvre les éléments appris la veille. 

Cette formation nécessite un entretien rigoureux des motos pour faire face au terrain abrasif, tantôt sablonneux, tantôt emplis de rochers tranchants : « De fait, nous avons développé en parallèle de la formation ULRI, une formation mécanicien. Ces derniers travaillent au profit de l’ULRI, viennent avec eux sur le terrain et font un point mécanique sur l’état des motos chaque soir à la base opérationnelle avancée temporaire (BOAT). Deux mécaniciens ont été formés du 16 au 20 mars. Ils sont désormais intégrés à l'unité FAMa. » 

Les sections ULRI peuvent être intégrées aux opérations militaires de la force Barkhane. Le lieutenant Louis revient sur l’opération réalisée trois semaines auparavant : « Avec la première section, nous avons été engagés dans une mission de reconnaissance d’oued. L’opération a permis de mettre hors de combat trois terroristes. Les FAMa ont pris toute leur place dans le dispositif conjoint et ont rempli parfaitement la mission qui leur avait été confiée. Cela nous a permis d’avoir du résultat. » 

Une fois diplômés, les militaires maliens qualifiés ULRI retournent dans leur compagnie avec tout le matériel adéquat (motos, radios etc.). Ces unités FAMa en cours de formation auront vocation à opérer seules ou conjointement avec la force Barkhane. Elles contribuent à la montée en puissance des armées partenaires, indispensable pour la prise à leur compte du combat contre les groupes armés terroristes. 

         

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Elle regroupe environ 5100 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA