Entre le 7 et le 19 juin, le groupement tactique désert 2 (GTD-2) « Edelweiss » a été engagé dans une opération majeure au Liptako contre les groupes armés terroristes (GAT) en partenariat avec les forces armées maliennes (FAMa) baptisée ACONIT . Au sein de l’escadron « Noir » qui a mené des actions fortes pour débusquer les GAT, le soldat de 1ère classe Nicolas, du peloton de reconnaissance et d’intervention (PRI) participe à sa première opération extérieure. Engagé dans l’action des 14 et 15 juin qui a permis de neutraliser une vingtaine de terroristes, il revient sur ce baptême du feu.
Le 14 juin dernier, il part avec son unité pour rejoindre un secteur situé au nord de sa position. Des GAT ont été pris à parti par les Groupes Commando de Montagne (GCM). Arrivé sur place, il débarque de son Véhicule Blindé Léger (VBL) et prend position dans le groupe qui s’apprête à fouiller le bois pour débusquer plusieurs individus qui s’y cacheraient. Quelques minutes après, les premiers coups de feu retentissent.
« A cet instant, j’ai ressenti un peu de stress, mais j’ai appliqué ce que j’ai appris pendant mes classes et toutes les sorties terrain. Les actes reflexes sont revenus naturellement. Je me suis posté, j’ai analysé la situation et cherché mon binôme. La tension est redescendue et j’ai participé à la sécurisation de la zone ».
Quelques heures plus tard, de nouveaux coups de feu retentissent. Cette fois le tir est plus lointain. Le peloton embarque dans ses VBL pour déceler l’origine des tirs. Après plus d’une heure de recherche et des fouilles minutieuses, le tireur a disparu. Le capitaine donne l’ordre de revenir en lisière de forêt. Vers 15 heures, de nouveau coup de feu retentissent, un membre du GAT vient de se dévoiler à une cinquantaine de mètres de la position du PRI. Après une riposte, le bois est évacué et les soldats effectuent un nouveau ratissage dans le but de se saisir de l’assaillant.
« Ces quelques heures ont été très exigeantes. Mais c’est ce genre d’expérience qui nous amène à mieux appréhender notre environnement et à développer nos capacités individuelles en tant que militaire. »
Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014. Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS) : Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad. Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense