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Contre IED : Les éléments français au Sénégal forment les gendarmes sénégalais à Bakel

Mise à jour  : 02/07/2020

Du 8 juin au 4 juillet 2020, trois formateurs et 3 aides moniteurs contre-IED (Improvise Electronic Devise-lutte contre les engins explosifs improvisés) des éléments français au Sénégal ont formé 150 gendarmes sénégalais, essentiellement affectés au sein de l’escadron de surveillance et d’intervention de Bakel, situé sur le haut fleuve Sénégal près des frontières mauritanienne et malienne.

« Aujourd’hui, nous leur dispensons un rappel sur les munitions conventionnelles et non-conventionnelles utilisées notamment sur la bande sahélo-saharienne », explique l’adjudant Guba, formateur du 1er REG et chef du détachement d’instruction opérationnelle contre-IED. « Nous leur expliquons le fonctionnement et les risques, nous les invitons à participer pour qu’ils puissent, à l’avenir, transmettre leurs connaissances ». 

Ateliers "danger des munitions", vérification des points de passages obligés, authentification des menaces IED, les spécialistes du génie réalisent une formation complète en s’adaptant aux contraintes imposées par la pandémie de la COVID-19. 

« S’ils connaissent les composants des munitions, ils savent ce qu’il faut chercher sur le terrain », poursuit le légionnaire pourvu de son masque barrière durant toute la formation. « Cela se passe très bien. Ils sont très curieux, posent des questions et appliquent toutes les consignes que nous leur apprenons ». 

Escadron de surveillance et d’intervention, légion de gendarmerie d’intervention, formateurs de l’école des sous-officiers de Fatick, et autres unités, les militaires Sénégalais ont suivi une formation intensive, durant 1 mois, dans les domaines du secourisme au combat, de la détection d’engins explosifs improvisés, du combat d’infanterie, de l’instruction de tir au combat et de la judiciarisation prévôtale. Ce détachement d’instruction opérationnelle (DIO) pluridisciplinaire de grande envergure avait pour objectif de contribuer à la montée en puissance des unités destinées à assurer le contrôle des espaces frontaliers. 

Composante clef dans la conduite de la stratégie globale de la France en Afrique de l’ouest, les EFS réalisent des missions de formation des armées nationales, au Sénégal pour 25% d’entre elles comme dans quinze autres pays d’Afrique. En 2019, les détachements d’instruction opérationnelle (DIO) des EFS ont formé près de 6600 militaires via environ 260 actions de formation, contribuant notamment à la montée en puissance d’unités de la MINUSMA et des armées du G5 sahel. 

                

Créés le 1er août 2011, suite au traité signé entre la France et le Sénégal, les 400 éléments français au Sénégal (EFS) constituent, à Dakar, un « pôle opérationnel de coopération » (POC) à vocation régionale, dont les principales missions consistent à assurer la défense et la sécurité des intérêts et des ressortissants français, appuyer nos déploiements opérationnels dans la région et contribuer à la coopération opérationnelle régionale. Les EFS disposent par ailleurs de la capacité d’accueillir, de soutenir voire de commander une force interarmées projetée.


Sources : État-major des armées
Droits : EMA