Le 03 juillet 2017, l’escadron de transport 88 « Larzac » a réalisé un entraînement à la mission de recherche et sauvetage en mer en coopération avec les militaires américains du 82nd Expeditionary Rescue Squadron. Cet exercice est venu conclure un cycle de formations et d’échanges communs engagés depuis plusieurs mois visant à rapprocher les deux unités spécialisées dans les missions de récupération de personnel isolé.
Les différents entraînements à terre ont permis de présenter les savoir-faire et le matériel, tout en renforçant les liens opérationnels entre les deux escadrons.
Le thème de la mission était la recherche et le sauvetage de l’équipage d’un aéronef des forces interalliées. Avec des conditions de visibilité très réduites en raison du Khamsin[1], l’emploi du système d’arme du Puma a été un atout indispensable pour mener à bien la phase initiale de recherche. Sans le guidage fourni par le radar de navigation, il aurait été impossible d’assurer un ratissage optimal de la zone.
Après quelques minutes, l’équipage a identifié le canot de survie qui a été mis à l’eau par les équipes françaises et américaines assurant la sécurité de l’entraînement. Les sauveteurs-plongeurs héliportés de l’ET 88 « Larzac » et leurs homologues américains ont été largués au plus près de l’objectif afin d’apporter une assistance immédiate aux naufragés. Ils ont maintenu un contact permanent avec l’équipage afin de répondre au mieux à l’urgence de la situation.
Subissant les effets combinés du vent et de la forte houle, les sauveteurs ont mis en œuvre une civière pour la récupération d’un blessé, comme cela s’avère indispensable après un crash ou une éjection.
Les gestes répétés au sol depuis plusieurs semaines ont permis de dépasser la barrière de la langue. Chaque séquence a été exécutée sans interruption et l’intervention s’est ainsi parfaitement déroulée.
Spécialistes engagés au quotidien dans la mission SAR sur le territoire de la République de Djibouti, en vertu du traité de coopération en matière de défense, les équipages de l’ET 88 « Larzac » ont ainsi démontré leur capacité à œuvrer également dans un contexte interalliés.
Les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantées à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent l’armée djiboutienne pour le renforcement de ses capacités militaires, notamment dans le cadre de sa participation aux opérations de maintien de la paix.
[1] vent de sable brûlant qui souffle du désert d'Égypte à Israël
Sources : État-major des armées
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