Du 25 au 29 mars, dans le cadre de l’exercice WAKRI 15, les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) et le groupe Jeanne d'Arc ont conduit un exercice amphibie d’évacuation de ressortissants impliquant un fort volume de forces interarmées. Les forces américaines basées au Camp Lemonnier ont également participé à cet entraînement.
WAKRI 2015 s’appuie sur un scénario simulant les suites d’une importante catastrophe naturelle. De lourds dommages dans la région et l’infiltration de bandes armées créent alors des conditions sanitaires et sécuritaires telles qu’il est décidé de procéder à l’évacuation de nos ressortissants par voie maritime.
L’exercice s’est axé autour du regroupement, de la protection et de l’évacuation de ressortissants français en voyage touristique dans un pays fictif. Les chalands du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude ont embarqué des militaires du 5e régiment interarmées d’Outre-mer, qui formaient un Groupement Tactique Embarqué (GTE). Ils ont organisé un état-major à bord du Dixmudepour conduire l’opération d’évacuation des ressortissants puis, par la suite, les militaires français ont débarqué sur les côtes pour aller récupérer les ressortissants. Un sous groupement aéromobile de l’aviation légère de l’armée de Terre a également participé à l’exercice avec deux hélicoptères Puma et deux hélicoptères Gazelle, afin d’appuyer les troupes au sol.
Les militaires mobilisés ont multiplié les manœuvres pour rechercher et sécuriser les touristes, qui ont pu être évacués des zones sensibles et embarqués sur le Dixmude. Pour réussir cette mission, il a fallu conduire des actions de recherche de renseignements, réaliser des évacuations sanitaires, faire face à des embuscades, dans un contexte réaliste simulé pour l’exercice.
Militaires français et américains ont ainsi confronté leur savoir-faire et leurs procédures de combat avec le souci permanent de remplir la mission. Au terme de l’exercice, le groupe Jeanne d’Arc a alors pu observer une relâche de deux jours avant de poursuivre sa route vers la mer du Japon.
En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. A ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Par ailleurs, dans le cadre de leurs activités de coopération opérationnelle, les Forces Françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires africains dans le renforcement de leurs capacités militaires et dans le maintien de leur aptitude à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj participent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense