Du 4 au 21 octobre 2013, un avion de surveillance maritime Falcon 50 Marine (F50 M) de la flottille 24F a été déployé à Djibouti. Il a participé aux missions de surveillance planifiées par l’état-major de la mission européenne de lutte contre la piraterie Atalante.
Cet avion de surveillance maritime a été déployé avec son équipage, une équipe technique et deux officiers opération en complément des moyens navals européens déjà engagés dans l’opération.
Le F50 M assure depuis Djibouti des missions de surveillance et de renseignement au dessus du golfe d'Aden et de l’océan Indien. Il a pour principale mission la surveillance maritime dans l’International Recommended Transit Corridor (IRTC), un axe de navigation long de 490 miles nautiques situé dans le Golfe d’Aden, par lequel plus de 20 000 navires, principalement marchands, transitent chaque année. Le détachement a effectué également des missions le long de la côte somalienne. La vitesse élevée de patrouille et la forte capacité tactique de l’aéronef a permis à l’équipage de guider durant plusieurs heures des unités navales pour intercepter des bateaux suspectés de se livrer à des actes de piraterie.
Le Falcon 50 et son équipage ont opéré depuis la base aérienne 188 des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj). Depuis le début de l’opération Atalante, en accord avec l’arrangement local signé entre l’union européenne et les FFDj, les unités et directions des FFDj apportent en effet un soutien logistique et opérationnel aux activités aériennes et navales de l’opération Atalante, c’est-à-dire dans les domaines techniques, administratifs, médical, du transport ou de la sécurité.
Déployés depuis la base aéronavale (BAN) de Lorient-Lann-Bihoué, les quatre F50 M de surveillance maritime de la Marine nationale effectuent de nombreuses missions d’action de l'Etat en mer (AEM) : Search and Rescue, lutte anti-drogue, lutte anti-pollution, contrôle des pêches, lutte anti-piraterie, contrôle de l'immigration et soutien des zones aérospatiales. Les F50 Mi sont équipés pour répondre aux exigences des missions de surveillance maritime : capacité de largage de canots de survie, détection de surface au moyen d’un radar adapté à tous les types de cible jusqu’à 200 nautiques, une caméra infrarouge, un système de transmission par satellite, et des capteurs photo et vidéo numériques. Dotés d'une grande capacité de projection, ils couvrent au quotidien les façades atlantique et méditerranéennes dans le cadre de la surveillance des approches maritimes. Ils sont également détachés en Océan Indien, dans la zone Antilles-Guyane, au Sénégal, ou dans le Golfe d’Aden pour participer à des missions interalliées.
La France participe à l’opération Atalante de façon quasi-permanente. Les moyens engagés sont adaptés à la menace qui varie tout au long de l’année. Le dispositif peut être renforcé ponctuellement par un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL 2), de surveillance maritime Falcon 50, ou par un avion de commandement et de détection E3F.
Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense