La période de relève majeure des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) bat son plein. Environ sept cents militaires entrent et autant sortent du territoire durant l’été au gré des différentes mutations. L’Escale aérienne militaire (EAM), maillon essentiel de la Base aérienne (BA) 188, a vu son activité quadrupler.
Les treize militaires spécialistes du transit travaillent de jour comme de nuit afin de préparer et d’accueillir les avions contenant fret et passagers. En période de relève, l’activité se densifie et l’EAM peut accueillir jusqu’à quatre avions par jour. Plus de 70% de leur activité a lieu en dehors des heures ouvrables. Ainsi, les personnels sont mobilisés le soir, de nuit mais également le week-end.
La projection chiffrée de l’activité pour l’année 2021 est d’ores-et-déjà de dix-huit milles passagers accueillis ou qui seront accueillis. Cela représente trois milles passagers de plus qu’en 2019, et de mille quatre cents tonnes de fret gérés par l’EAM de la BA 188. Cette dernière a une des activités les plus importantes des forces armées hors Métropole.
Le personnel de l’EAM prépare en avance de phase les documentations aéronautique et militaire nécessaires à l’arrivée ou au départ d’un aéronef, qu’il s’agisse d’un avion de transport stratégique ou tactique. Il se charge également de déconditionner ou de conditionner des palettes et des conteneurs « AKN » qui constituent le fret. En moyenne, ce sont soixante heures cumulées de préparation par les équipes du transit avant l’accueil d’un aéronef.
Les aéronefs qui sont partis le matin de Métropole atterrissent le soir à Djibouti. Ainsi, « Accueillir les passagers et gérer le fret en contrôlant toute la cargaison est la polyvalence qu’offre les escales hors Métropole », a souligné le capitaine Arnaud, chef de l’EAM de la BA188.
Particularité à Djibouti, l’EAM œuvre en complète coopération avec l’aéroport international de Djibouti afin d’accueillir le plus efficacement les avions de gamme stratégique (A310, A330, A330 Phénix, C-135…) de passage en mission sur le point d’appui.
Base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est, les FFDj constituent un point d’appui et d’entrée stratégique pour les armées. À l’arrivée, en transit ou au départ de Djibouti, l’EAM compte déjà au milieu de l’année 2021, trois cent cinquante mouvements d’aéronefs. Cette activité très dense est le reflet de la pertinence du positionnement des FFDj, comme point central, entre la Métropole, l’Afrique, le Proche et Moyen Orient, l’océan Indien et l’Asie Pacifique.
Les 1 450 militaires des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires de la communauté économique régionale de l’Afrique de l’Est en vue de consolider leurs capacités militaires, notamment dans le cadre de leur participation aux opérations de maintien de la paix.
Sources : État-major des armées
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