FFDJ : Les lieutenants de l’infanterie en entraînement au combat de haute intensité

Cette année, la division d’application de l’infanterie a porté son effort sur l’entraînement au combat de haute intensité, immergeant les lieutenants dans un combat à double action afin de les forcer à manœuvrer face à leur adversaire. Ce que les Anglo-saxons appellent le force to force.

En effet, contrairement aux années précédentes, le thème tactique s’est adapté en conduite. Chaque commandant d’unité a manœuvré avec un rapport de force identique.  Le 5^e Régiment interarmes d’outre-mer  (RIAOM) jouait une force adverse ennemie permettant aux lieutenants en formation de s’entraîner au plus près de la réalité. Ajouter à cela, différents  moyens interarmes répartis équitablement (Hélicoptère, avion de chasse, artillerie, génie…) a permis à ces futurs chefs de section de prendre en compte ces nouveaux moyens dans leur commandement et dans l’appréhension de l’environnement. 

Parmi les 500 hommes présents sur le terrain et afin d’étoffer la formation, des lieutenants djiboutiens de l’Académie militaire interarmes (AMIA) ont été insérés dans les sections afin d’être en contact avec une culture militaire différente. 

En parallèle, la direction de l’exercice avait notamment pour rôle de veiller à la cohérence des ordres donnés et surtout de garantir un arbitrage au profit de l’apprentissage des lieutenants.

Après 15 jours en plein désert djiboutien à enchaîner des exercices de manœuvre, les lieutenants ont réalisé une phase d’aguerrissement au sein du Centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert (CECAD).

Les FFDj accueillent chaque année les écoles d’application de l’infanterie, du génie, de l’artillerie et de la cavalerie pour des entraînements en zone désertique développant chez les lieutenants, futurs chefs de section, leurs capacités à l’engagement opérationnel. 

Les 1 450 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires de la communauté économique régionale de l’Afrique de l’Est en vue de consolider leurs capacités militaires, notamment dans le cadre de leur participation aux opérations de maintien de la paix.