FFDJ : Le PCIA à l’entraînement

Cet exercice fait suite à 2 phases qui ont eu lieu les semaines précédentes : l’appréhension des outils et du fonctionnement puis la planification. Ces phases sont nécessaires dans un contexte où se croisent des militaires en missions de courtes (MCD) et longues durées, comme le rappelle le chef d’état-major interarmées : « Avec son propre contrat opérationnel de planifier et conduire des opérations, le PCIA des FFDj doit s’entraîner régulièrement pour lisser les procédures et donc être efficace le jour où la crise sera réelle ».

Se plaçant au niveau opératif, SAWABI 3 a pu se rapprocher de conditions réelles grâce au déploiement du PC tactique du 5^e Régiment interarmes d’Outre-mer (RIAOM) et d’une équipe d’animateurs qui a créé les évènements du scénario et les a adaptés en temps réel : manifestations hostiles, incendie, prise d’otages. Chaque évènement a ciblé un acteur du PCIA, dont la réaction entraînait ainsi en permanence une remise à niveau du scénario.

Du côté du 5^e RIAOM, le déploiement du « PC avant projetable », qui serait, dans la réalité, présent là où les forces seraient projetées, a également testé son matériel, grâce aux ordres envoyés par le PCIA.

Cette phase finale de l’exercice SAWABI a mobilisé une cinquantaine d’acteurs des niveaux opératif et tactique permettant à l’ensemble d’assimiler les procédures et les outils nécessaires à la conduite d’une opération.

Les FFDj peuvent être, sur court préavis, projetées dans la zone de responsabilité permanente et au-delà.

Les 1 450 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires de la communauté économique régionale de l’Afrique de l’Est en vue de consolider leurs capacités militaires, notamment dans le cadre de leur participation aux opérations de maintien de la paix.