Du 8 au 16 octobre 2020, la Base navale (BN) de Djibouti a accueilli simultanément deux bâtiments militaires pour une escale technique, prévue initialement en relâche opérationnelle pour une journée.
À la croisée de la Corne de l’Afrique et de la péninsule arabique par le détroit de Bab-el Mandeb, la BN de Djibouti a pour mission principale le soutien de tous les bâtiments militaires français au cours de leur déploiement en zone maritime océan Indien.
Forte d’une centaine de marins, elle est le point logistique militaire privilégié dans cette partie de l’océan Indien. La base navale met donc à disposition des moyens nautiques, techniques et sécuritaires et se charge de la coordination avec les services du groupement de soutien de la base des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) et les fournisseurs locaux.
La préparation d’une relâche opérationnelle, qu’elle soit du groupe aéronaval, d’un bâtiment de combat ou même d’un sous-marin, débute toujours par la préparation du ou des quais : mise en place de barges, de douches de campagne, d’eau, d’électricité ou de gaz en fonction des besoins spécifiques exprimés par l’équipage.
Préalablement à l’accostage, les fusiliers marins organisent le dispositif de protection permanent à terre comme en mer pour toute la durée de l’escale. À bord de leur Embarcation de drome opérationnelle protection (EDOP), ils assurent la sécurité des navires militaires afin qu’aucune intrusion n’ait lieu dans la bulle de sécurité prédéterminée autour du bâtiment
Une fois le bâtiment accosté dans le port de Djibouti, la base navale prend en charge également l’ensemble des besoins quotidiens des marins en escale : vivres, pièces de rechange, interventions techniques ou même fabrication de meuble. C’est grâce aux ateliers militaires de soutien spécialisés en électricité, chaudronnerie ou encore charpentage et composite que la réactivité est possible.
S’ajoute également, en cette période de pandémie, la gestion, en lien avec le Service de santé des Armées (SSA) à Djibouti, du soutien sanitaire renforcé. L’objectif est d’assurer l’étanchéité sanitaire du bâtiment en isolant les équipages de tous contacts extérieurs afin de garantir la poursuite de la mission.
La base navale de Djibouti, trait d’union entre les équipages en escale et les FFDj, a soutenu, en 2019, 73 jours de relâche opérationnelle de bâtiments militaires de passage sur l’une des plus importantes voies de navigation au monde entre l’Europe et l’Orient.
Les 1 450 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires de la communauté économique régionale de l’Afrique de l’Est en vue de consolider leurs capacités militaires, notamment dans le cadre de leur participation aux opérations de maintien de la paix.
Sources : État-major des armées
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