Du 9 au 15 octobre 2020, une trentaine de militaires des Forces de Défense du Kenya a été reçue au Centre d’Entraînement au Combat et d’Aguerrissement au Désert (CECAD) afin d’être formée à l’aguerrissement et aux techniques d’exploitation d’éléments de sites sensibles.
Cette première édition kenyane à l’école du désert a été introduite par une présentation de la ration française, particularité du programme du stage lorsque des étrangers sont reçus au CECAD.
Les instructeurs et moniteurs commando ont ensuite débuté la formation par une phase de secourisme au combat lors de laquelle les stagiaires kenyans se sont montrés très réceptifs pour utiliser les gestes revus, dans l’ordre imposé par la discipline. Ensuite, afin d’être en mesure de s’assurer lors des franchissements verticaux ou horizontaux, l’école des nœuds a été également un passage obligé lors du stage. L’épreuve est alors chronométrée : 1 minute maximum pour réaliser chaque nœud (d’ancrage, d’assurage, etc.).
Arrive alors le point redouté par de nombreux stagiaires : le parcours d’audace nautique où l’échec n’est pas permis : finir le parcours en passant tous les obstacles avec brio est indispensable. Il conditionne l’obtention finale du brevet.
Le directeur de stage s’équipe pour l’instruction au C4 : Combat corps à corps adapté au combat de haute intensité. Les forces spéciales des armées kenyanes ont montré une réelle appétence pour le domaine. La séance, résolument offensive, s’est déroulée par étapes progressives. Chutes avant, chutes arrière, les stagiaires ont commencé par retranscrire les mouvements sans emport. Puis, ils ont repris les frappes et autres enchaînements de coups en équipements complets (sac à dos et armement factice).
Enfin, les stagiaires se sont lancés sur la piste d’audace, localement appelée « la voie de l’inconscient ». Ils avaient 25 minutes pour franchir une dizaine d’obstacles: gouttière à la verticale ou encore filet d’abordage.
Le 5ème Régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM), dont dépend le CECAD, illustre le concept d’école du désert visant à augmenter les capacités opérationnelles des unités en stage, françaises et étrangères, par l’acquisition de savoir-faire tactiques et techniques, individuels et collectifs, en matière de combat en milieu semi-désertique.
En 2019, les Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont formé 10624 militaires des pays africains de la zone de responsabilité permanente (ZRP).
Les 1 450 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires de la communauté économique régionale de l’Afrique de l’Est en vue de consolider leurs capacités militaires, notamment dans le cadre de leur participation aux opérations de maintien de la paix.
Sources : État-major des armées
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