Les 1ère classe Léo et Adrian, en mission de courte durée au 5e Régiment d’interarmes d’outre-mer (5e RIAOM), ont participé à l’école de poste interarmes, dite école du désert, du 16 au 27 septembre. Onze jours intenses de préparation opérationnelle dans un environnement hors norme.
Le concept d’école du désert vise à augmenter les capacités opérationnelles des unités par l’acquisition de savoir-faire tactiques et techniques, individuels et collectifs, en matière de combat en milieu semi-désertique. Elle s’appuie sur trois piliers : le combat interarmes et interarmées en zone semi-désertique, la connaissance du milieu et l’entraînement de type commando.
Pour Adrian, de la 1re compagnie d’infanterie et Léo, de l’escadron blindé du 5e RIAOM, il s’agit de la première mission à l’étranger. « Cet environnement exigeant change le combat. Il faut débarquer, monter, appuyer en franchissant des mouvements de terrain spécifiques », explique Adrian. « Nous avons appris à progresser ensemble et c’est la première fois que nous avons travaillé en sous-groupe tactique interarmes » ajoute Léo. Les conditions climatiques à Djibouti, faites de chaleur et d’humidité, ont également une incidence sur l’engagement, « d’où l’importance de bien faire ses sacs, de prendre beaucoup d’eau et de s’alléger au maximum » insiste Adrian. Léo assure quant à lui que « apprendre la vie en campagne est essentiel ».
En plus du combat interarmes et interarmées, les deux jeunes soldats se sont frottés avec succès aux pistes du centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert (CECAD). L’opportunité de s’entrainer aux tirs réels constitue une plus-value indéniable, mise en avant par les deux militaires. Mission accomplie pour les deux jeunes soldats, prêts à être engagés prochainement dans une mission opérationnelle.
Les forces françaises stationnées à Djibouti ont l’avantage de pouvoir s’entraîner à manœuvrer dans des zones beaucoup plus étendues qu’en France. Les contraintes liées à l’espace et à l’environnement permettent également de se familiariser avec la réalité du terrain des engagements actuels, comme la bande sahélo-saharienne (BSS) : zone semi-désertique et semi-montagneuse, sable, températures extrêmes, pistes perpétuellement modifiées par les eaux. En 2018, plus de 1100 stagiaires des armées ou des forces partenaires (américaines et djiboutiennes, notamment) ont effectué cet entraînement.
Les 1 450 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires de la communauté économique régionale de l’Afrique de l’Est en vue de consolider leurs capacités militaires, notamment dans le cadre de leur participation aux opérations de maintien de la paix.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense