Durant tout le mois de juin 2015, le 5e Régiment interarmes d’Outre-Mer (RIAOM), qui arme les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj), a envoyé un Détachement d’instruction opérationnelle (DIO) à Singo pour une formation au profit des militaires ougandais.
Etablie au cœur même du PSOTC (Peace Support Operations Training Center), situé en brousse au Nord de la capitale Kampala, la trentaine de militaires français, accompagnée d’une équipe médicale, s’est attelée à la formation des soldats de l’UPDF (Uganda People’s Defence Force).
Excellente base de formation initiale, cette instruction permet également d’homogénéiser la mise en condition des soldats avant leur projection en unité constituée. Bien que certains soldats ougandais aient déjà effectué des missions de maintien de la paix de plusieurs mois dans les pays de l’Union Africaine, cette formation a donc permis de lisser le niveaux de préparation des bataillons avec pour mot d’ordre : back to the basics.
Le cadre de la formation était assez contraint : une durée courte et des modules de classe pouvant atteindre 350 personnes pour un total de 2 700 militaires à former. Chaque cours allait directement à l’essentiel, les formateurs proposant des instructions claires, concises et immédiatement exploitables. L’assimilation s’est effectuée selon un cycle bien éprouvé comprenant l’instruction des savoir-faire, le drill (exercices répétitifs) et l’évaluation des connaissances sous forme de restitution pratique (tir, course d’orientation, cas concrets pour le cours « règles d’engagement » et protection de civils). Un enchaînement efficace qui demande aux chefs de classe une grande imagination pour soutenir l’attention des stagiaires sans altérer le contenu du cours, mais surtout une bonne maîtrise de l’anglais et de quelques rudiments de swahili, les deux langues de travail des armées de la sous-région.
En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. A ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise. Par ailleurs, dans le cadre de leurs activités de coopération opérationnelle, les Forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires africains dans le renforcement de leurs capacités militaires et dans le maintien de leur aptitude à participer aux opérations de maintien de la paix. Plusieurs fois par an, les FFDj participent ainsi à la formation de militaires africains dont les pays ont des accords bilatéraux avec la France.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense