Le 2 décembre 2014, un feu s’est déclaré dans une classe de CE1 au sein de l’établissement scolaire Dolto à Djibouti. Ce scénario, élaboré par la direction de l’école dans le cadre d’un exercice incendie, avait pour objectif de tester la procédure d’intervention des pompiers des forces française stationnées à Djibouti (FFDj), et le renfort des pompiers de la sécurité civile djiboutienne.
Le feu était fictif mais les fumées produites par le fumigène donnaient du réalisme à la simulation. L’enseignante qui a repéré le feu dans sa classe a évacué les élèves sur un point de regroupement, tout en les mettant sous la surveillance de l’un de ses collègues le temps de donner l’alerte. La mise en œuvre du protocole en cas d’incendie était alors déclenchée.
Les pompiers des FFDj, de la Base Navale (BN) de Djibouti, de la Base Aérienne (BA) 188, et de la Direction Nationale de la Protection Civile djiboutienne (DNPC) ont coordonné leurs actions, avec le soutien de la direction et du personnel de l’établissement Dolto, pour évacuer et mettre en sécurité plus de 700 élèves. Les marins-pompiers de la BN, intervenus en premier, ont mis en place un poste de commandement des secours pour assurer le suivi des opérations et sectoriser le travail des différents intervenants.
Après avoir effectué une reconnaissance et une demande de renfort, les marins-pompiers ont assuré une ligne de vie et attaqué le foyer. Dans un deuxième temps, les sapeurs-pompiers de la BA188 ont alimenté en eau le véhicule de première intervention de la BN grâce à un camion-citerne. Enfin, les pompiers de la protection civile djiboutienne ont renforcé le dispositif et également mis en place une ligne de vie pour garantir la protection des personnes et des infrastructures.
Le scénario a été joué dans son intégralité jusqu’à la mise en place des lances à eau. Quelques jours auparavant, les enfants avaient testé le dispositif d’évacuation pour rappeler les procédures aux anciens élèves et faire connaître les points de regroupement aux nouveaux élèves. Ce type d’exercice est réalisé au minimum une fois par an par les établissements scolaires français implantés à Djibouti.
En conformité avec le traité de coopération de défense signé en 2011 avec la République de Djibouti, les FFDj constituent une base opérationnelle avancée en Afrique de l’Est. A ce titre, elles participent au dispositif militaire français prépositionné permettant de disposer d’un réservoir de forces pouvant être projetées rapidement en cas de crise.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense