FFDj : DIO appui feu pour les futurs officiers de l’armée djiboutienne

La phase d’apprentissage théorique s’est déroulée au sein même de l’école à Arta au cours de laquelle les élèves de troisième année ont découvert les rudiments du marquage et du balisage ainsi que des missions d’appui feu rapproché hélicoptère, Close Combat Attack en termes techniques (CCA).

Les pilotes du DETALAT ont commencé par présenter les hélicoptères et les codes visuels à connaître. Ces rudiments permettent d’enseigner aux élèves comment guider du sol un aéronef en vol. Les instructeurs ont ensuite abordé les techniques de guidage au sol comprenant les signaux de déplacements et d’urgence, mais aussi les informations à donner à la radio, au pilote en vol : « je suis à vos 10h, à 300m sur la droite, sur un sol poussiéreux ».

Ensuite, le cours de CCA a porté sur la rédaction et l’envoi d’un message de demande d’appui feu hélicoptère. La maîtrise de la procédure est primordiale. Il s’agit d’être capable de solliciter un appui, quel que soit le contexte, même en période de stress, sous le feu de l’ennemi. C’est pourquoi il est nécessaire de savoir donner au pilote toutes les informations essentielles du check-in brief, positions amies et ennemies, menaces potentielles, etc. Cela est indispensable pour obtenir un appui feu rapide, précis et sans dommages collatéraux. À cela s’ajoute la connaissance de l’armement employé par l’hélicoptère et par conséquent du rayon dans lequel il peut être dangereux, voire mortel.

La phase pratique a eu lieu le lendemain sur les plages d’Arta. Deux hélicoptères, un Puma et une Gazelle ont été déployés pour entraîner les élèves de l’AMIA. Certains ont joué les ennemis, d’autres les alliés, et tour à tour les élèves ont délivré leur message radio pour un appui feu ou guider l’hélicoptère à se poser.

Grâce à ce partenariat, les jeunes officiers de l’armée de terre djiboutienne, dont beaucoup seront un jour déployés en Somalie dans le cadre de la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), sauront guider un hélicoptère en cas d’affrontement.

Les 1 450 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires de la communauté économique régionale de l’Afrique de l’Est en vue de consolider leurs capacités militaires, notamment dans le cadre de leur participation aux opérations de maintien de la paix.