Opérations
Le 21 novembre dernier, un épisode météorologique inhabituel a touché la corne de l’Afrique. De très fortes pluies se sont abattues dans la durée sur Djibouti. En trois jours, près de 300 millimètres d’eau sont tombés sur le pays, soit l’équivalent de trois années de précipitation. Face à ce déluge, les autorités locales ont déclenché le plan d’organisation des secours (ORSEC) et demandé l’aide de la communauté internationale.
Afin d’assurer le maintien des capacités opérationnelles des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) dans une situation à risque et leur permettre de contribuer efficacement à soutenir l’action de la communauté international, l’état-major interarmées a mis en œuvre un poste de commandement (PC) de crise. Sa mission consistait à pouvoir assurer la continuité du soutien au profit de la population djiboutienne tout en garantissant la sécurité des emprises et du personnel des FFDj.
Les FFDj ont été sollicités pour des opérations de pompage dans deux quartiers de la capitale placés par le ministère de l’Intérieur sous la responsabilité des forces armées djiboutiennes (FAD). Les militaires français ont été les premiers à répondre à la demande de soutien de la communauté internationale. Les pompiers de la base aérienne 188 et de la base navale ont alors directement engagé leurs moyens au cœur des quartiers sinistrés. Ils furent mobilisés durant sept jours.
Parallèlement, les FFDj ont coordonné et conduit plusieurs opérations d’assistance aux familles des FFDj et de l’ambassade de France à Djibouti. Les services de soutien (DID, DICOM-GS, DIRISI) sont intervenues avec les pompiers des FFDj sur les différentes emprises pour y conduire des opérations de pompage, sécurisation de site, relogement et de conseils. La direction des infrastructures de la Défense (DID) a réalisé une cinquantaine d’interventions (mise en sécurité et conseils) au profit des familles. Les pompiers ont été également amenés à intervenir à l’institut français de Djibouti.
L’aide immédiate apportée par les FFDj à la population djiboutienne, en appui de l’action des FAD, illustre la solidité et la particularité des liens qui unissent Français et Djiboutiens. Les nombreux remerciements des autorités et de la population ont permis d’en témoigner.
Les FFDj restent mobilisées face aux conséquences à moyen terme de ces intempéries : travaux de réparation dans les emprises et logements ainsi que les éventuelles dégradations de la situation sanitaire pour la population.
Les 1 450 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires de la communauté économique régionale de l’Afrique de l’Est en vue de consolider leurs capacités militaires, notamment dans le cadre de leur participation aux opérations de maintien de la paix.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense
