FFDj: actualité des #CooperationOperationnelle

Les activités récentes des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) constituent des exemples concrets de la vigueur du volet coopération opérationnelle dans cette région. Dans ce cadre, la France met en œuvre, depuis 1997, le concept de « renforcement des capacités africaines de maintien de la paix » qui a pour objectif d’aider les pays africains souhaitant assurer eux-mêmes la sécurité de leur région.

Détachement d’instruction opérationnelle UGABAG XXI

Du 7 octobre au 6 novembre 2016, les FFDj ont projeté un détachement d’instruction opérationnel  en Ouganda au profit des Uganda People Defense Forces.

Armé par le 5^e régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM), ce détachement d’instruction opérationnel (DIO) avait pour mission de former un groupement tactique ougandais, l’Uganda Battle Group XXI, en vue de son déploiement en Somalie au sein de l’African Mission in Somalia (AMISOM) début 2017.

Grace à une étroite coopération avec l’équipe d’instructeurs américains de l’African Contingency Operationnal Training Assisstance (ACOTA), environ 1 700 soldats de l’Uganda People Defense Forces (UDPF) ont pu être formés sur les savoir-faire individuels du combattant : armement, tir, secours au combat, déplacements en groupe et en section, règles d’engagement, topographie ou encore conduite à tenir en présence d’engins explosifs improvisés. Une formation a également été dispensée au profit des cadres de ce futur groupement tactique sur les appuis mortiers, les chars T55 et l’infanterie mécanisée. 

FFDj : formations au profit du BatHiil IV et cession de matériels

Le bathiil IV, bataillon d’infanterie des forces armées djiboutiennes qui doit être prochainement déployé au sein de l’African Mission in Somalia, a bénéficié de formations dispensées par les FFDj et de cession de matériels militaires.

Dans un premier temps, les cadres ont été formés notamment aux procédés spécifiques d’exécution des missions d’opération de maintien de la paix, au secourisme au combat, à la topographie, au combat corps à corps, à la tactique, au déplacement et à l’escorte de convoi, à la protection et aux réactions contre la menace des engins explosifs improvisés et à l’instruction sur le tir de combat. En complément de cette formation, du mentoring a permis aux cadres djiboutiens d’être conseillés par des chefs de section français pendant deux semaines.

En parallèle, les artilleurs du 5^e RIAOM ont formé une section d’appui mortier de 120 mm ainsi qu’une équipe d’observation du régiment d’artillerie des FAD. Une première phase était axée sur l’apprentissage des savoir-faire individuels des servants de pièce, pendant que les équipes d’observations, de sécurité et du poste de commandement section été formées en topographie. Enfin l’équipe de reconnaissance a découvert l’emploi des appareils d’orientation français nécessaires pour guider les mortiers dans la direction de la zone d’effort des feux artillerie.

Enfin, une vingtaine de militaires djiboutiens a reçu une instruction sur mortier de 81 mm effectuant là-encore des tirs réels.

Le BatHiil IV bénéficie dorénavant d’effets vestimentaires militaires et de matériels de campagne. Une séance d’information sur le déploiement du matériel, son emploi et son entretien a également été dispensée.

Le BatHiil IV se déploiera en Somalie courant novembre et servira sous les ordres du général djiboutien Osman Noor Soubagleh, nommé à la tête de l’AMISOM le 31 mai dernier en relève du général kenyan Jonathan Rono. Elle opérera, comme l’AMISOM le fait en Somalie depuis 2007, dans une optique sécuritaire et de maintien de la paix.