Du 6 au 23 avril 2017, le 5e régiment interarmes d’outre-mer (5e RIAOM) a mené l’un des exercices majeurs des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj). Celui-ci a réuni près de 750 militaires équipés de 200 véhicules dans le cadre d’actions de partenariat menées au profit des lieutenants des écoles de la cavalerie, de l’artillerie et du génie. Pour la première fois, les 3 divisions d’application sont venues ensemble pour travailler le commandement des sections ou pelotons dans le cadre de combats conduits en zone désertique.
Pendant 2 semaines, 109 lieutenants encadrés par leurs formateurs des écoles d’armes ont été intégrés aux unités du 5e RIAOM. La totalité des composantes du régiment ont été engagées : les appuis artillerie et génie de la 6e compagnie, les pelotons blindés et les pelotons de reconnaissance et d’investigation du 3e escadron, les sections d’infanterie sur véhicule de l’avant blindé (VAB) de la 1re compagnie du régiment ainsi que les hélicoptères de reconnaissance et de manœuvre du détachement de l’aviation légère de l’armée de terre. Des militaires djiboutiens provenant du régiment blindé camp Cheick Osman et du régiment d’artillerie ont également pris part à cet exercice interarmes, interarmées et interalliés.
Le 5e RIAOM a partagé son expertise du désert, permettant ainsi aux officiers élèves d’acquérir les savoir-faire nécessaires à la survie en zone aride (s’abriter, se protéger, s’alimenter et s’hydrater) et au service en campagne (stationner et se déplacer à pied et en véhicule, mener des phases de combat et de tir en milieu désertique). À ce titre, plusieurs phases ont été réalisées : deux séquences d’aguerrissement au centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement au désert d’Arta-Plage, des parcours de tirs interarmes de jour comme de nuit appuyés par des mortiers de 120mm et canons de 155mm sur les complexes de tir du désert du Qaïd et de Koron, des phases de combat conduites à partir d’une base avancée temporaire désert et 2 exercices en terrain libre de 3 à 4 jours dans la région d’Ali Sabieh.
Cet entraînement interarmées des FFDj a mobilisé également le centre médico-chirurgical interarmées pour le soutien sanitaire, mais également la base aérienne 188. L’escadron de chasse 3/11 « Corse » a notamment appuyé les actions de combat en étant guidé par les Joint Terminal Attack Controller (JTAC) du régiment et des écoles.
Cet exercice majeur a permis aux militaires français et djiboutiens de s’entraîner dans des conditions optimales, de partager les savoir-faire et de conforter l’aspect interarmées et interalliés de leur coopération opérationnelle.
Les 1 450 militaires des forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) sont implantés à Djibouti conformément au traité de coopération de défense signé en 2011 avec ce pays. La base opérationnelle avancée (BOA) qui les accueille, offre aux armées, à l’instar de la BOA de Côte d’Ivoire, des capacités diverses : véritable réservoir de forces, elle participe à la défense des intérêts français, au soutien logistique des opérations sur le continent, tout en contribuant aux actions de coopération militaire au profit notamment de plusieurs pays africains. Par ailleurs, les forces françaises stationnées à Djibouti soutiennent leurs partenaires de la communauté économique régionale de l’Afrique de l’Est en vue de consolider leurs capacités militaires, notamment dans le cadre de leur participation aux opérations de maintien de la paix.
Sources : État-major des armées
Droits : Ministère de la Défense