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Djibouti : les FFDJ arment le DIO Burundi du 12 janvier au 8 février 2013

Mise à jour  : 15/02/2013

Du 12 janvier au 8 février 2013, les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) ont conduit un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) aux opérations de maintien de la paix au profit du 21ème bataillon d’infanterie de la force de défense nationale (FDN) de la République du Burundi, sur le camp de Muzinda, à 25 kilomètres au nord-est de Bujumbura.

Depuis plus de 5 ans, ce sont les forces françaises au Gabon (FFG) qui sont en charge de ces DIO. Avec les événements survenus en République Centrafricaine à la fin du mois de décembre 2012 et l’engagement des FFG dans la réponse militaire à cette crise, ce sont les FFDj qui ont été chargées pour la troisième fois de conduire ce DIO.

Une trentaine de militaires du 5ème régiment interarmes d’outre-mer (5èmeRIAOM) et trois militaires du Centre Médical Interarmées de Djibouti (CMIA) se sont rendus à Bujumbura, capitale du Burundi, pour instruire les 850 soldats et cadres burundais qui vont rejoindre la mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM). Le 21ème bataillon de la FDN est composé de trois compagnies de combat d’infanterie motorisée, d’une compagnie de combat d’infanterie mécanisée, d’une compagnie d’état-major et des services et d’une compagnie d’appui logistique. Le contenu de la formation  avait été élaboré en amont par les FFG et transmis aux FFDj.

Durant les deux premières semaines, l’instruction a été consacrée à la révision des actes réflexes élémentaires du combattant puis des niveaux successifs du groupe à la section. Pour cette instruction, les militaires de la compagnie d’état-major et des services ainsi que ceux de la compagnie d’appui logistique ont renforcé les sections des unités de combat. Les 850 militaires burundais ont ainsi formé 20 sections, elles-mêmes réparties en deux groupes. Chaque groupe était placé sous la responsabilité d’un lieutenant instructeur. Investis d’une réelle volonté d’apprendre et de se former, les soldats burundais ont acquis pour certains, et révisé pour d’autres, les rudiments du combat.

La troisième semaine a été consacrée à une instruction plus spécifique et liée directement aux missions que les Burundais réaliseront sur le sol somalien. Trois modules ont permis d’enseigner la réaction à une embuscade, la réduction de résistance isolée ou localisée, et le contrôle de zone avec le procédé du check point. Au plus près de la réalité, les missions d’entraînement ont convaincu les militaires burundais. Les bases ont été assimilées et les restitutions devant les instructeurs français attestent de la réussite de l’instruction.

En parallèle, deux instructions plus spécifiques ont été dispensées. La première au profit des groupes mortiers du bataillon (82 et 120 mm), avec une présentation de l’armement, la mise en batterie, le service des pièces et le réglage de tir. La seconde était au profit de la section de police militaire du bataillon, avec une instruction sur les techniques d’intervention opérationnelles rapprochées (TIOR).

Durant toute la durée du DIO, le 21ème bataillon a été formé au tir de combat (ISTC - Instruction  sur le tir au combat). L’entraînement se tenait sur les champs de tir du camp de Mudubugu, à 30 kilomètres au nord de Bujumbura, avec l’arme de dotation des militaires burundais, l’AK47. Le service de santé (SSA) a également mené sur les cinq semaines une instruction de sauvetage au combat, indispensable avant leur projection.

La cérémonie de clôture a eu lieu sur le camp de Muzinda le 7 février. Le ministre burundais de la défense, le général Pontien Gaciyubenge, monsieur l’ambassadeur de France au Burundi, Jean Lamy, et le commandant des Forces françaises stationnées à Djibouti, le général Kurtz étaient présents. Le général Kurtz a félicité les stagiaires pour leur courage et leur discipline. Une démonstration dynamique de leur savoir-faire a été présentée aux autorités, suivie d’une remise de diplôme pour tous les soldats burundais. C’est au rythme des Tamtams et danses locales que le DIO s’est clôturé.

La préparation opérationnelle se poursuivra pour le 21ème bataillon pendant neuf semaines d’instruction encadrées par les américains d’ACOTA (l’Africa Contingency Operations Training and Assistance) avant la projection du bataillon en Somalie.

Ces formations opérationnelles sont effectuées à la demande des pays africains et peuvent être adaptées en fonction des besoins exprimés, notamment dans le cadre d’un déploiement opérationnel spécifique. Ainsi, la France a participé à la formation de la majorité des contingents burundais et ougandais de l’Union Africaine (UA) déployés en Somalie dans le cadre de l’AMISOM.


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense