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FFG : entrainement à l’évacuation de ressortissants

Mise à jour  : 26/02/2014

Le 21 février 2014, l’escadron de transport « Ouessant » et le 4eRégiment de Dragon de Carpiagne, en poste à Libreville au sein des forces françaises au Gabon (FFG), se sont entrainés dans l’Est du pays à l’évacuation de ressortissants en zone hostile, une première pour le régiment de cavalerie.

Le commandant de bord du CASA235 et le chef de peloton du 4eRD se sont réunis pour un briefing avant exercice. L’objectif est de s’entrainer conjointement à évacuer des ressortissants en zone hostile. Pour ce faire, la piste de Moanda, à l’Est du Gabon a été choisie, l’avion y effectuera un débarquement moteur tournant après une phase de vol tactique. Les dragons devront rapidement se déployer et sécuriser la zone avant de récupérer les ressortissants français, puis de les embarquer dans le CASA235.

Il est 14h lorsque l’aéronef s’apprête à partir après les derniers briefings conjoints. Un débarquement moteur tournant demande une coordination sans faille entre pilotes, mécaniciens de bord et troupes à débarquer. Chacun doit connaitre sa place et son rôle du début à la fin de la mission.

La première phase de vol tactique de la journée, en approche de l’objectif, permet de reconnaître la piste de Moanda. Après une première rotation, qui donne déjà à tous l’occasion de dérouler le scénario, les deux plastrons simulant les ressortissants à extraire sont mis en place et l’entrainement au débarquement moteur tournant peut débuter.

L’avion opère une arrivée en break et se pose, la soute s’ouvre, deux dragons se positionnent au pied de l’aéronef et protègent la vingtaine d’hommes qui débarquent en courant. Les hélices du CASA235 tournent encore, aucun faux-pas n’est permis. Une section va à la rencontre de deux civils non loin du tarmac. Tout en assurant leur protection, ils vérifient les identités et fouillent les deux individus. Aucun danger n’est décelé, ce sont bien les hommes qui doivent être évacués. Le mot de code est donné par radio à l’équipage de l’avion. Celui-ci sera là dans 3 minutes.

Les cavaliers du 4eRD se réarticulent pour être prêts à rejoindre l’avion. Toujours moteur tournant, celui-ci à peine posé ouvre sa soute, deux colonnes s’y engouffrent, et les cavaliers qui assuraient encore la protection s’y insèrent les uns après les autres. Les mécaniciens de bord referment l’appareil alors qu’il a déjà commencé à avancer. Les briefings avant mission auront permis à chacun de retrouver sa place. Quelques dizaines de secondes se sont à peine écoulées et l’aéronef se braque et repart pour un vol tactique.

Il s’agit alors de s’entrainer à faire face à une menace sol-air. Pour cela, la trajectoire de l’appareil doit être imprévisible et ne doit pas permettre de le repérer de loin.

La nuit est tombée sur l’aéroport de Libreville lorsque les équipes ayant atterri quelques minutes avant, peuvent débriefer la mission. Pour le mécanicien de soute chargé de l’embarquement et du débarquement des troupes, il n’y a rien à redire. La vingtaine de dragons s’est montrée à la hauteur d’un exercice qu’ils réalisaient pour la première fois pour la plupart. Le rythme, la coordination, le respect des règles de sécurité tout était au rendez-vous. L’exercice aura permis à l’ensemble des acteurs de réaliser une répétition grandeur nature pour être en mesure dans l’avenir d’assurer sans faille une véritable mission d’évacuation de ressortissants en zone hostile.

Les FFG constituent l’une des quatre bases militaires permanentes prépositionnées en Afrique avec Dakar, Djibouti et la Réunion. Conformément à l’accord de partenariat de défense signé en 2010 avec le Gabon, les FFG assurent des missions de coopération bilatérale avec les forces armées gabonaises et sont également en mesure, si nécessaire, d’assurer la sécurité des ressortissants français. Par ailleurs, les FFG assuraient depuis Libreville le contrôle de l’opération Boali. Dès le lancement de l’opération Sangaris en RCA, elles ont contribué à la montée en puissance de l’opération en assurant le commandement opératif, en fournissant une partie des troupes, et en servant de point d’appui à la projection


Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense