Depuis le 24 février 2022, la France contribue au renforcement de la posture de l’OTAN en Europe de l’Est. Les armées françaises assurent dans ce cadre des missions de défense aérienne, de logistique et de renseignement. En métropole, la « police du ciel » s’assure quant à elle du respect de l’interdiction de survol de l’espace aérien français par les aéronefs russes.
Dès les premières heures de l’attaque de l’Ukraine, les armées françaises ont mobilisé leurs moyens pour assurer, à la demande de l’OTAN, des missions de surveillance et de défense aérienne à la frontière polonaise. Deux Rafale de la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan et un ravitailleur A330 Phénix de la base aérienne 125 d’Istres ont ainsi décollé moins de 12 heures après le début des opérations russes pour se rendre sur zone.
Depuis, l’AAE réalise plusieurs missions quotidiennes, dans le cadre du dispositif enhanced Vigilance Activities (eVA), selon des tours d’alerte assurés avec 7 armées de l’air alliées pour renforcer la sécurité aux frontières de l’OTAN, au plus près du théâtre de guerre russo-ukrainien. Le déploiement de ses moyens en Estonie dans le cadre d’enhanced Air Policing (eAP) sera avancé de deux semaines : les 4 Mirage 2000-5 relèveront des F16 belges dès la mi-mars.
En parallèle, l’avion radar E-3F Awacs contribue également aux missions eVA depuis la base aérienne 702 d’Avord et contribue à l’appréciation autonome de situation au profit des services de renseignement français et otaniens.
Sur le plan logistique, les avions de transport tactiques et stratégiques de l’AAE (A400M Atlas, A330 et C130) assurent des missions, pour projeter en Roumanie les troupes de l’armée de terre et leur matériel dans le cadre de la mission AIGLE.
L’ensemble de ces missions, opérées directement depuis les bases aériennes, est piloté au Centre air de planification et de conduite des opérations (CAPCO) sur la base aérienne 942 de Lyon Mont-Verdun.
Depuis le début du conflit, les aviateurs ont réalisé plus d’une dizaine de missions de défense aérienne et de renseignement et autant de missions logistiques.
En France, le Centre national des opérations aériennes (CNOA) fait appliquer depuis le 27 février l’interdiction de l’espace aérien français aux aéronefs et compagnies aériennes russes, soit tous les appareils immatriculés en Russie mais également tous les appareils affrétés, pilotés ou possédés par des sociétés ou ressortissants russes. Les moyens de la permanence opérationnelle sont ainsi mobilisés pour effectuer des vérifications en vol systématiques sur les aéronefs concernés par l’interdiction.
Sources : État-major des armées
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