Engagée depuis 2016 au Service de santé des armées, l’infirmière en soins généraux de premier grade (ISG1G) Julie participe à sa première mission. Projetée sur la base aérienne d’Ämari en Estonie pour la mission de police du ciel enhanced Air Policing (eAP), elle intervient en tant que soutien médical auprès du détachement.
Au sein du détachement, elle est garante de la bonne santé des militaires français, aux côtés du médecin de la mission : « Mon rôle est d’être présente pour toutes les personnes du détachement si un militaire se blesse ou demande un conseil mais aussi pour faire de la prévention. Je gère également le matériel et le vérifie en respectant les protocoles ». Elle fait partie de l’équipe de secours qui interviendrait en cas d’urgence. Pour se tenir prête l’ISG1G Julie se coordonne avec les pompiers de l’air français et estoniens lors d’exercices d’extraction de pilote, ainsi qu’avec les commandos parachutistes de l’air auxquels elle dispense l’instruction de sauvetage au combat de niveau 1 et 2. Elle se coordonne également avec l’équipe médicale estonienne de la base : « Tous les matins, nous sommes à l’antenne médicale estonienne. Cela nous permet d’échanger sur nos différentes techniques et savoir comment collaborer en cas d’urgence, d’où l’importance de parler anglais ».
Projetée pour la première fois, l’ISG1G Julie a dû s’adapter à un contexte sanitaire particulier et inédit. Le détachement a pris quelques mesures préventives pour faire face au COVID-19 et permettre le maintien de la mission : « Nous avons fait un confinement de 14 jours, durant lequel tous les militaires ont été informés des gestes barrières à respecter et des règles d’hygiène. Pendant le voyage en avion, le port du masque a été obligatoire pour réduire les contacts avec l’équipage. A l’arrivée en Estonie, nous avons observé une nouvelle période de confinement afin de ne pas avoir de cas de COVID-19 en début de mission. Quotidiennement, nous informons le détachement de la situation épidémiologique en Estonie grâce aux sites gouvernementaux estoniens ».
Pour l’ISG1G Julie, la découverte du milieu opérationnel est une très bonne expérience, nous explique-t-elle : « C’est très intéressant, tant sur le plan personnel que professionnel car je découvre les spécialités de l’armée de l’Air en opération. J’ai appris à déployer un rôle 1, c’est-à-dire l’antenne médicale d’une mission, et à gérer sa continuité jusqu’à la fin. Grâce à l’appui du médecin, j’ai pu perfectionner mes connaissances infirmières depuis ma sortie d’école ».
eAP s’inscrit dans le cadre des missions de police du ciel de l’OTAN dans les pays baltes dites « Baltic Air Policing » (BAP). Ces missions visent à garantir l’intégrité de l’espace aérien balte en temps de paix et la France y est régulièrement déployée depuis 2004. Aussi, quand l’OTAN a mis en œuvre l’eAP en 2014 au titre des mesures d’assurance en directions des pays baltes, la France a répondu présente. Les forces françaises, solidaires avec leurs Alliés, ont ainsi complété leur engagement dans BAP en proposant de prendre des tours d’alerte au titre de la mission eAP.
Sources : État-major des armées
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