À la suite des dégâts occasionnés par l’ouragan Irma, les 5 et 6 septembre, dans les îles du nord de l’arc antillais, la gendarmerie projette des renforts humains et matériels pour continuer d’assurer efficacement sa mission de protection des populations et des biens.
Au cours de la nuit du 5 au 6 septembre, l’ouragan Irma, classé en catégorie 5, a commencé à toucher les îles du nord de l’arc antillais : Saint-Martin, Saint-Barthélémy et La Guadeloupe. Le pic d’intensité s’est produit le 6 septembre de 10 h 15 à 16 h 15 (heure locale), plaçant Saint-Martin et Saint-Barthélémy au niveau d’alerte maximal « violet ». Les patrouilles de gendarmerie ont participé en amont aux opérations d’information et d’évacuation afin de confiner la population, à titre préventif.
Des dégâts matériels considérables ont été provoqués par l’ouragan Irma, notamment à Saint-Martin, où 60 % des maisons sont déclarées inhabitables et où des victimes civiles sont à déplorer. Bien que les installations gendarmerie n’aient pas été épargnées (toits et portes arrachés, vitres brisées, bureaux inondés, véhicules endommagés, etc), aucun personnel de l’Institution n’a été blessé. La gendarmerie a su réagir au plus vite en déployant immédiatement les moyens disponibles. C’est ainsi qu’à Saint-Martin, des patrouilles pédestres de la gendarmerie ont été engagées pour éviter les pillages dans les commerces de proximité du quartier Orléans.
Afin d’appuyer les gendarmes de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy dans l’accomplissement de leurs missions de contrôle de zone, de protection et de secours, des renforts humains et matériels sont projetés à Saint-Martin, zone la plus touchée. Ainsi, dans un premier temps, deux hélicoptères des Sag de La Martinique et de La Guadeloupe sont mis à disposition, puis 102 militaires (1 EGM, 6 OPJ, 4 Tic, 2 plongeurs, 1 logisticien opérationnel, 4 Sic et 3 Emog) effectuent la traversée par voie maritime depuis la Guadeloupe, dès le 7 septembre à 9 h 00 (heure locale). Dans un deuxième temps, 1 EGM sera projeté depuis la Guyane. Un autre EGM décollera de Roissy-Charles-de-Gaulle le 7 septembre, en fin d’après-midi, accompagné d’équipes du Centre de planification et de gestion de crise (CPGC), du Service de soutien à la projection opérationnelle (SSPO), de l’IRCGN (unité gendarmerie identification des victimes de catastrophe) et de la Cellule nationale d’appui à la mobilité (Cnamo).
Le général d’armée Richard Lizurey apporte tout son soutien aux militaires affectés par cette catastrophe naturelle ainsi qu’à leurs familles. Il remercie également pour leur fort dévouement tous les personnels engagés sur ce théâtre. La direction générale de la gendarmerie, en lien avec le CFMG, travaille actuellement à la conception d’une chaîne de solidarité gendarmerie qui permettra, après avoir déterminé les besoins, d’acheminer de l’aide aux plus touchés.