Le CEMA à la rencontre des militaires des FAG

Sur la base navale de Dégrad des Cannes, les marins ont présenté au CEMA leurs différentes missions, essentiellement axées sur la sécurisation des approches maritimes, la protection des tirs du CSG et la lutte contre la pêche illégale. En 2014, dans le cadre des missions de police des pêches, les moyens des FAG ont permis le contrôle de 65 navires de pêches dont 22 ont été arraisonnés, la saisie de 50 tonnes de poissons pêchés illégalement et la destruction de 130 km de filets. Au cours de cette même année, 7 patrouilles conjointes ont été conduites avec la marine brésilienne, et 2 avec les garde-côtes surinamiens.

Pour mener ces missions, les FAG s’appuient sur deux patrouilleurs de type P400, La Capricieuse et La Gracieuse et sur deux vedettes de la gendarmerie maritime, le Mahury et l’Organabo, soutenus et entretenus par les moyens et les hommes de la base navale.

Après avoir échangé directement avec marins et gendarmes maritimes, le CEMA a rejoint le Centre de contrôle militaire (CCM) de Kourou pour se faire présenter le dispositif de défense aérienne. Dirigé par la haute autorité de défense aérienne, le CCM a notamment en charge la protection permanente de l’espace aérien du CSG. Lors des lancements de fusées, ce dispositif est renforcé par l’activation du plan Titan, qui, outre une protection aérienne renforcée, comprend un volet maritime et un volet terrestre.

A Kourou, le CEMA a pu longuement s’entretenir avec les militaires qui contribuent à ce dispositif interarmées de surveillance et de protection : les aviateurs du détachement Fennec, les artilleurs du 11^ème régiment d’artillerie de Marine qui mettent en œuvre les moyens d’artillerie sol-air, les légionnaires du 3^ème régiment étranger d’infanterie et les marsouins du 9^èmerégiment d’infanterie de Marine qui patrouillent à bord de leurs véhicules ou à pied, en quad, en chenillette, ou même en kayak, afin de contrôler les accès pédestres et fluviaux au site de lancement. Ce sont quelque 250 hommes qui sont mobilisés pour la protection de chaque lancement. En 2014, 11 lancements ont ainsi été sécurisés par les FAG dans le cadre de la mission Titan.

Héliporté vers le Centre d’entraînement en forêt équatoriale (CEFE) mis en œuvre par le 3^emeREI, le CEMA est ensuite allé à la rencontre des instructeurs et des stagiaires de cette « école de combat en jungle », référence française et internationale dans les domaines du combat, de l’aguerrissement et de la survie en forêt équatoriale. Situé à Régina, sur les bords de l’Approuague, le CEFE participe à la préparation opérationnelle des forces, mais également à la mission de coopération régionale et internationale puisqu’il accueille de très nombreux stagiaires étrangers. Il dispose pour cela d’instructeurs et d’aide-moniteurs forêt hautement qualifiés.

Dans un environnement rustique, les cadres du CEFE ont présenté au CEMA les méthodes d’apprentissage utilisées et les différents parcours et ateliers mis en place, parmi lesquelles des installations dédiées à la préparation des soldats engagés dans la mission Harpie de lutte contre l’orpaillage illégal. Après avoir assisté à une démonstration dynamique des différents parcours d’aguerrissement, le CEMA a pu échanger avec les légionnaires avant de rejoindre Cayenne pour dîner avec les militaires des FAG et leur famille.

Pour sa dernière journée en Guyane, le CEMA visitera le 25 mars le groupement de soutien de la base de défense Guyane à Cayenne après avoir pris un petit-déjeuner avec les présidents de catégorie. Il rejoindra ensuite la base opérationnelle avancée de Saint-Jean-du-Maroni et le régiment du service militaire adapté (RSMA) de la Guyane. L’après-midi, il s’enfoncera au cœur de la forêt guyanaise pour rejoindre une section des FAG sur le site d’orpaillage de Tadeu avant de s’entretenir avec le préfet.