L’ECPAD participe à l’exposition “Sous l’égide de Mars. Armures des princes d’Europe”

Ces armures d’apparat sont de véritables pièces d’orfèvrerie, dont les décors raffinés révèlent l’expression spécifique d’artistes français et flamands inspirés par l’esthétique maniériste qui s’est alors imposée dans tous les arts.

Des projets dessinés, dus entre autres au peintre Jean Cousin le Père (1490-1560) ou au graveur et orfèvre Etienne Delaune (1519-1583), donnent un aperçu du travail de conception des modèles, confié aux plus grands artistes de l’époque. L’exposition invite ainsi à pénétrer dans les ateliers des grands maîtres armuriers du XVI^e siècle, pour y découvrir le processus d’élaboration de leurs chefs d’oeuvre.

Pour cette unique occasion, de nombreux prêts exceptionnels ont été accordés au musée de l’Armée, issus des plus grandes collections d’armures conservées à Dresde (Rütskammer), Stockholm (Livrustkammaren et château de Skokloster), Vienne (Kunsthistorisches Museum), Turin (Armeria Reale), Leeds (Royal Armouries), mais aussi New York (Metropolitan Museum of Art), au musée du Louvre, au musée des Beaux-Arts de Lyon et au musée national de la Renaissance à Ecouen. La Staatliche Graphische Sammlung de Munich, quant à elle, a consenti un prêt exceptionnel d’une vingtaine de dessins préparatoires à l’ornement de pièces destinées à la cour de France. Pour la première fois, ces études et projets seront présentés en regard des pièces auxquelles ils ont servi de modèles.

Ces armures d’exception, objets d’apparat et signes spectaculaires voire ostentatoires, du pouvoir des commanditaires, ont été portées par les plus grands princes et souverains d’Europe au XVI^e siècle : les rois François I^e, Henri II, Charles IX et Henri III de France, ainsi qu’Erik XIV de Suède, l’empereur Maximilien II, l’électeur Johann Georg de Saxe… Certaines sont même complétées par une armure équestre comme l’impressionnant harnois d’Erik XIV, que l’on peut considérer comme l’armure la plus somptueuse jamais réalisée et qui quittera, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l’armurerie de Dresde où elle est conservée.

A travers l’art de l’armure, l’exposition se propose donc de plonger ses visiteurs dans la culture raffinée des cours européennes de la seconde moitié du XVI^e siècle. Elle mettra en évidence :
- les symboles et les codes du pouvoir des princes, largement inspirés des mythes antiques et communs à la plupart des souverains de l’époque ;
- le rôle déterminant de l’art dit de l’Ecole de Fontainebleau, qui influence la production des ateliers les plus prestigieux sur une grande partie du continent, dans le domaine de l’armure comme dans ceux de l’orfèvrerie et de la gravure qui lui sont liés ;
- l’existence de réseaux européens qui relient les artisans et les artistes mais aussi les marchands et permettent une circulation rapide des modèles depuis la France jusqu’à l’Europe centrale et la Scandinavie, par l’intermédiaire, entre autres, des ateliers anversois.

En ce sens, elle se veut un hommage à une Europe maniériste dans laquelle arts et pouvoir sont étroitement liés.

L’ECPAD PARTICIPE A CETTE EXPOSITION PAR SON TRAVAIL DE MODELISATION EN TROIS DIMENSIONS DE L’ENSEMBLE « AUX SERPENTS ».

Trois plaques de la barde, conservées à Ecouen et à Philadelphie, constituent les seuls vestiges d’une grande armure équestre sans doute réalisée pour Henri II. 71 dessins conservés à Munich (25 pour le cavalier, 46 pour le cheval), ont permis de reconstituer cet ensemble et les étapes de la conception de son décor qui évoquait les vertus du roi (sur son armure) et l’histoire de César et Cléopâtre (sur la barde).

Grâce à la conservation de la quasi-totalité des modèles élaborés pour cette partie de l’ensemble « aux serpents », une restitution numérique en trois dimensions et images de synthèse des protections du cheval du roi a pu être réalisée par l’atelier infographique de l’Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense.

Ce travail minutieux qui a duré plus de deux mois, donne aujourd’hui à voir en une vidéo présentée en permanence dans l’exposition, ce que devait être cette armure d’exception.

Informations pratiques

Musée de l’Armée
Hôtel national des Invalides
129 rue de Grenelle
75007 PARIS
www.invalides.org
Tél. 08.10.11.33.99 ou 01.44.42.38.77

L’exposition se situe au rez-de-chaussée de l’aile Orient de la cour d’honneur des Invalides.

Tarifs

Exposition seule : 8 €
Gratuit pour les – 18 ans
Billet couplé exposition + musée : 11 €
Gratuit pour les – 18 ans

Ce billet donne accès à l’exposition Sous l’égide de Mars, aux salles d’exposition permanente du musée de l’Armée et à l’église du Dôme (Tombeau de Napoléon I^e), ainsi qu’au musée des plans-reliefs et au musée de l’Ordre de la Libération.

Horaires

Pendant la durée de l’exposition, celle-ci et le musée sont ouverts tous les jours
de 10h à 17h, du 16 au 31 mars
de 10h à 18h, du 1^e avril au 26 juin
Ils sont fermés le premier lundi du mois (4 avril, 2 mai, 6 juin) ainsi que le 1^e mai (jour férié).
L’exposition est ouverte en nocturne jusqu’à 21h tous les mardis à partir du mois d’avril (première nocturne le 5 avril). Lors des nocturnes des 26 avril, 24 mai, 21 juin, une visite guidée de l’exposition est proposée aux visiteurs du musée (sur présentation du billet d’entrée).
Lors de la Nuit des musées, le 14 mai, l’exposition est accessible gratuitement de 20h30 à 1h00.

Accès

Métro : ligne 8, La Tour-Maubourg, Invalides / ligne 13, Invalides, Varenne
RER C Invalides
Parking sous l’esplanade des Invalides
Stations de taxi : Boulevard La Tour-Maubourg