Le 19 mai 2011, Laurent Collet-Billon, Délégué général pour l’armement, et Ronan Stéphan, Directeur général pour la recherche et l'innovation, représentant respectivement le ministre de la Défense et des Anciens combattants et le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, ont décerné le « prix de thèse DGA » à trois doctorants :
Rafaël Almar pour ses travaux sur la morphodynamique littorale haute fréquence par imagerie vidéo. L’objet de cette thèse est de mieux comprendre la dynamique des corps sableux littoraux à l’échelle évènementielle (marée à quelques jours). Les résultats de cette thèse reposent principalement sur une approche nouvelle (vidéo) et le développement de nouveaux outils qui pourront à plus long terme être utilisés en compléments aux outils développés précédemment pour l’étude de ces environnements (modélisation, relevés GPS, télédétection satellitale…).
Alexis Huck pour ses travaux sur l’analyse non-supervisée d’images hyperspectrales : démixage linéaire et détection d'anomalies. Cette thèse a pour but le développement de nouvelles méthodes en analyse de données hyperspectrales. Le démixage linéaire permet l’identification de matériaux purs et leurs abondances dans une image hyperspectrale donnée. Et la détection d’anomalies permet, dans un environnement naturel, de distinguer et classifier des matériaux de nature inconnue. Une des applications concrètes de ces recherches est la protection du combattant avec la détection d’engins explosifs dissimulés sur un théâtre d’opérations.
Sébastien Palud pour ses travaux sur un système antennaire de brouillage et d'interception, omnidirectionnel, très compact, et fonctionnant sur l'ensemble de la bande VUHF (30 MHz-3000 MHz). Ce système rend tout engin explosif improvisé inopérant. Le prototype réalisé permet l’obtention de performances supérieures ou égales aux antennes de brouillage conventionnelles d'encombrement vertical jusqu'à dix fois plus important.
L’un des objectifs du « prix de thèse DGA » est de rapprocher la recherche civile de la recherche de défense. Créé en 2002, ce prix récompense tous les ans un ou plusieurs jeunes docteurs ayant bénéficié d’une allocation de thèse financée par le ministère de la défense et s’étant distingués par la qualité de leurs travaux de thèse. La sélection s’effectue en fonction de l’intérêt des recherches réalisées, de leur degré d’innovation, de la qualité des résultats obtenus et de l’impact que ces travaux ont eu sur l’insertion professionnelle du docteur. Le montant du prix s’élève à 5000 € pour chaque lauréat.
Chaque année, la DGA consacre 13M€ au financement d’allocations de thèses, de stages post-doctoraux ou de recherche à l’étranger. Près de 440 thèses, majoritairement dédiées aux sciences dures (informatique, optique, télécommunications, composants, matériaux, biologie,..) mais aussi aux sciences humaines et sociales (économie, sociologie, sciences politiques,…), sont à ce jour financées ou cofinancées par la DGA, dans le but de soutenir la recherche et l’innovation.
Acteur majeur de la recherche de défense, la DGA a consacré en 2010, 635 millions d’euros à la recherche et technologie.
DGA/COM
Charlotte Allais
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