Produit dans le cadre d’un programme d’armement dont le marché de production a été notifié en 2013 par la DGA à MBDA, le missile MMP est en dotation auprès de l’armée de Terre et des forces spéciales des trois armées depuis 2017. Seul missile antichar de dernière génération en service, il est utilisé en opérations depuis 2018.
Il permet, aux unités équipées, de neutraliser des combattants et des cibles blindées, de jour comme de nuit jusqu’à une distance de 4 000 mètres. Particulièrement précis, il peut traiter des cibles très variées (véhicules, infrastructures, embarcations), qu’elles soient statiques ou mobiles.
Il est doté de la capacité « tire et oublie » (permettant au tireur de quitter sa position immédiatement après le tir) et peut atteindre une cible en toute autonomie, sans action du tireur pendant le vol. Il peut également être tiré depuis un espace clos, notamment dans le cas d’un combat en zone urbaine.
Grâce à ses capacités de positionnement, d’orientation et de communications numériques, le MMP peut engager des cibles visibles du tireur ou se trouvant au-delà de sa vue directe. Le tireur choisit un type de trajectoire avant le tir puis, pendant le vol, peut désigner une nouvelle cible et affiner le point d’impact grâce au retour image TV ou infrarouge de l’autodirecteur, tout en s’assurant de l’efficacité des tirs.
Ses capacités techniques font du MMP le missile de combat terrestre de dernière génération le plus performant et polyvalent actuellement en service dans le monde. Il a déjà été retenu par la Belgique dans le cadre du partenariat stratégique « capacité motorisée » ainsi que par la Suède avec laquelle une lettre d’intention pour coopérer autour du missile MMP a été signée ce 1er juillet entre la DGA et le FMV, son homologue suédois.
Par ailleurs, le missile haut de trame (MHT), une version dérivée du MMP adaptée à des missions d‘attaque air-sol, a été commandé fin 2020 par la DGA. Cette version a été choisie par la ministre des Armées pour l’armement de l’hélicoptère d’attaque Tigre, avec des livraisons intervenant dès 2028. Cette version est également candidate à l’armement de l’Eurodrone, projet en coopération avec l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.