La 50e édition du salon international de l'aéronautique et de l'espace ouvre ses portes au Bourget du 17 au 23 juin 2013. La DGA sera présente sur le stand de la Défense. Avec notamment un espace dédié à l’innovation.
Accélérateur d’innovation. La DGA investit chaque année quelques 700 millions d’euros dans des contrats de recherche et d’études. Objectif : maintenir les l’industrie et les équipements français au meilleur niveau technologique et garantir ainsi la supériorité de nos forces. Quelques-uns de ces travaux et leurs résultats seront exposés au 50esalon du Bourget. Parmi les plus significatifs :
Le programme d'études amont (PEA) Incas vise à développer un leurre électromagnétique actif (LEA) largué pour traiter les futurs missiles à guidage radar. Véritable défi technologique, il aboutira à la conception d'un produit compact qui sera efficace face aux menaces de demain et préservera les capacités manouvrantes du Rafale auquel il est destiné en priorité.
Dédié lui aussi au Rafale, le PEA Tragedac permettra d'établir en temps réel une situation tactique amis/ennemis et d'obtenir des conduites de tir encore plus réactives, mieux coordonnées dans la patrouille. Tragedac sera en outre mis à profit pour les futurs drones de combat.
Directement issus des travaux de la « libellule », les capteurs ChronoMEMs sont la première application concrète des innovations du nanodrone. Brevetés en copropriété par la DGA et la PME SilMach, ces compteurs d'évènements permettent de détecter et de comptabiliser tous les événements subits par une structure (ex : train d'atterrissage, bateau soumis à la houle, matériel de franchissement). Ils fonctionnent sans câblage et sans électronique. C’est donc un témoin passif, inviolable et autonome qui détecte et mémorise l'évènement pour lequel il a été conçu.. Il a été développé dans le cadre d'une recherche exploratoire et innovation (REI) qui s'est achevée en février 2009.
Son papa l’a baptisé « Hercule » en hommage au demi-dieu romain, célèbre pour sa force. Mais Hercule n’a rien d’un être de chair et d’os. C’est un exosquelette. Un robot collaboratif ou « cobot ». Une fois enfilé comme un simple bleu ou un treillis, il permet à son utilisateur de décupler ses forces. Développé par la PME française RB3D grâce à un financement Rapid (régime d’appui pour l’innovation duale) cette innovation permettra d’assister le soldat pour le port et la manipulation de charges lourdes, décuplant ainsi son endurance. Des applications civiles sont aussi prévues pour cette première européenne.
« ASAP » signifie « Alternative aux Systèmes d’Actionnement Pyrotechniques ». Ce projet a été financé par la DGA. et développé par SOTEREM, une PME implantée près de Toulouse.
Concrètement, ASAP remplace les actionneurs pyrotechniques utilisés dans les équipements militaires (ex éjection de verrière ou dans le civil libération de toboggan d’évacuation) . Ses principaux atouts : il se déclenche à volonté ; il n’utilise pas de dispositif pyrotechnique ce qui permet d’effectuer des séparations de très fortes charges avec un très faible niveau de choc sans risque d’endommagement ou de perturbation générés par une charge explosive. Il est aussi réarmable immédiatement. Enfin, il est plus simple et facile à entretenir