Le MHT bénéficie des résultats de plusieurs études préparatoires lancées par la Direction générale de l’armement (DGA), qui ont porté sur une nouvelle liaison de données radiofréquence sécurisée à haut débit, une charge militaire polyvalente particulièrement compacte et l’ajout d’une voie laser à l’autodirecteur du MMP, en plus des actuelles voies infrarouge et visible.
Le MHT est un élément clef de l’adaptation du Tigre à la réalité du champ de bataille futur. Le MHT dotera les hélicoptères Tigre d’une capacité de neutraliser de jour comme de nuit, de façon très précise et avec des effets maîtrisés, des combattants, des chars ou des infrastructures à une portée d'au moins huit kilomètres. Comme le MMP, il intègre à la fois les capacités « tir et oubli » et « homme dans la boucle ». Cela le rend apte au combat collaboratif, autorisant en particulier le tireur à engager une cible hors de sa vue directe sur des coordonnées fournies par un autre acteur du champ de bataille, d’achever le guidage final sur l’objectif voire d’adapter la frappe sur un objectif d’opportunité. Enfin, la masse réduite à une trentaine de kilos seulement du MHT permettra au Tigre, pour un même nombre de missiles emportés, une autonomie (ou « playtime ») accrue.
La ministre des Armées a annoncé l’acquisition au profit de l’aviation légère de l’armée de Terre, de 500 missiles ainsi que des simulateurs de tir et des maquettes de manipulation pour l’entraînement.
Le développement et la production de ce nouveau missile concernera plus de 600 personnes au sein de MBDA mais aussi chez ses sous-traitants, très majoritairement français. Le programme MAST-F (Missile Air-Surface Tactique Futur) générera de l’ordre de 350* emplois industriels pendant son développement et un total d’environ 250* emplois industriels annuels en France en phase de production.
*équivalents temps plein